« Da Yie » (Anthony Nti), Court-Métrage belge sélectionné pour les « Oscar » 2021


Avec des enfants, des gangsters, et la côte ghanéenne, comme elle a rarement été filmée, le « road movie » belgo-ghanéen « Da Yie » est retenu pour l’édition 2020 des « Oscar », ce court-métrage nous plongeant au cœur d’un Ghana ensoleillé, pour un voyage intense, au cours duquel l’innocence des deux jeunes protagonistes ghanéens sera mise en péril.

Co-écrit par deux jeunes cinéastes belges d’origines asiatique et africaine, s’étant rencontrés, en Belgique, lors de leurs études, Chingiz Karibekov, né à Karaganda, au Kazakhstan, et Anthony Nti, né à Akim Oda, au Ghana, ont unis leurs compétences pour réaliser « Da Yie », qui a remporté, en 2019, le « Prix du Jury des Films flamands de Fiction » , à l’« IKL » (« Internationaal Kortfilmfestival Leuven »), ainsi qu’en 2020, le Grand-Prix du Jury, au « Festival international du Court-Métrage de Clermont-Ferrand », et le« Grand-Prix du meilleur Court-Métrage narratif », à l’« Indy Shorts international Film Festival », à Indianapolis.

Toujours en 2020, ce Court est également le lauréat du « Grand-Prix de la Ville de Melbourne du meilleur Court-Métrage », le Jury du « MIFF » (« Melboune International Film Festival ») a justifié son choix :« Le Jury a été unanime à décerner le ‘Grand-Prix de la ville de Melbourne’ à ‘Da Yie’ , dirigé par Anthony Nti. Le film a vraiment touché une corde sensible chez nous, pour sa réalisation cinématographique accomplie et sa narration extraordinairement empathique, alors qu’il explore la fragile innocence des enfants dans des communautés vulnérables à l’exploitation. Le film marche sur une corde raide émotionnelle: en refusant de déshumaniser son antagoniste apparent, il nous demande plutôt de faire face à des questions plus larges autour de notre culpabilité dans des systèmes d’inégalités. Il affirme également catégoriquement le privilège unique dont disposent les humains de choisir le droit chemin de la responsabilité collective. »
Pour suivre, dans les prochains mois, « Da Yie » figure aux programmes de différents Festivals, en Allemagne, au Canada, en France, en Inde, en Norvège, en Turquie,… , sans oublier, bien sûr, sa future présence à Hollywood, en espérant que cela ne sera pas que virtuel…
Notons, au sein de l’équipe de tournage, la présence d’un autre Belge, le directeur de la photographie, Pieter-Jan Claessens, dont le remarquable travail met en lumière les performances des deux rôles titres ghanéens, Matilda et Prince.
Anthony Nti, ayant étudié au« RITCS » (« Royal Institute for Theatre, Cinema and Sound » ), l’« Ecole supérieure des Arts du Collège universitaire Erasmus », à Bruxelles, est, également, le réalisateur de clips vidéos, aux côtés de nombreux jeunes artistes, aussi bien que de plusieurs épisodes de la série télévisée, de la « VRT », « Hoodie ».

Anthony Nti, le réalisateur belge, d’origine ghanéenne
Son autre Court-Métrage » Boi » (Bel./2015/14′) avait déjà remporté, en 2016, le « Prix du meilleur premier Film » (en catégorie fiction flamande) et le« Prix de la Presse » , à l’« IKLeuven », ainsi que le« Prix du Public Court-Métrage » et le« Prix du meilleur Court-Métrage estudiantin », au « Film Fest Gent » .
Pour son Court « Kwaku » (Bel.-Ghana/2014/15’30 »), il fut primé, aussi, au « ZIFF » (« Zanzibar International Film Festival »).

Bonne chance, donc, à « Da Yie », aux « Oscar », prouvant, un fois encore, la vitalité du Cinéma belge,… même en ce pénible temps de confinement cinématographique…
Yves Calbert.
Photographies : ©« Caviar Productions ».
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