L’Oeuvre de Keith Haring exposée à « Bozar », jusqu’au 21 Juillet

Keith Haring © Keith Haring Foundation
Il nous reste quelques jours pour visiter la superbe exposition consacrée à Keith Haring (1958-1990), prolongée jusqu’au mardi 21 juillet, au « Palais des Beaux-Arts » (« Bozar »), sa première exposition personnelle s’étant déroulée en 1982, à la « Tony Shafrazi Gallery », à New York.
Influencé par les dessins de Walt Disney (1901-1966) et du« Dr. Seuss » (Theodor Seuss Geisel/1904-1991), auteur et illustrateur américain de livres pour enfants, Keith Haring découvre les travaux de peintres expressionistes abstraits, tels ceux de l’artiste bruxellois Pierre Alechinsky (°1927) ou encore du Français Jean Dubuffet (1901-1985), dans lesquels il perçoit l’énergie et la spontanéité de la créativité d’un enfant,… maîtrisée par une main adulte…





Un chien aboyant © Keith Haring Foundation
« Mon père dessinait pour moi des personnages de bandes dessinées, qui ont fortement influencé mes débuts : une ligne ininterrompue et les contours simples, que l’on voit dans les BD », écrivait-il concernant ses « idéogrammes », faciles à dessiner…




En 1987, trois ans avant son décès, victime du sida © Keith Haring Foundation
Informé de sa séroposivité, en 1988, Keith Haring, homosexuel (« L’esprit gay est partout. Vous ne pouvez vousz rendre au bureau de poste sans draguer ou être dragué », écrivit-il) prend, ensuite, faits et causes pour l’information relative au sida, et la communauté « LGBTQ » (« Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender and Questioning »), via ses dessins érotiques, un pénis devenant un personage de bandes dessinées.

Ignorance = peur, silence = mort/Lutte sontre le sida © Keith Haring Foundation
Pour autant, Keith Haring n’était pas quelqu’un d’angoissé, ni d’aigri. Les couleurs vives qu’il utilisait, la musique pop, sur laquelle il dansait, tout en réalisant ses œuvres. Quant à son amour pour la fête , il témoigne de sa joie de vivre.
« L’avenir c’est la vie, c’est le sexe » © Keith Haring Foundation
La rédaction de « Bozar » écrit :« Ce ne sont pas seulement les œuvres de Keith Haring qui sont dévoilées tout au long de cette rétrospective, c’est aussi sa belle personnalité. On s’y attache, à ce petit génie au talent simple et efficace… On se connecte, l’espace de quelques heures, à ses joies, son sens du partage, son empathie, ses engagements, sa bienveillance et son exaltation créative. On en apprend beaucoup sur lui, et on se dit qu’on aurait bien aimé l’avoir comme ami. Car la vie avec cet artiste devait être sacrément palpitante. »
Témoignant sa « belle personnalité », peinture sur verre © Muna Tseng Dance Projects/1987
Personnifiant le virus, notamment par un impressionnant « spermatozoïde du diable », il écrivit : « Mes amis tombent comme des mouches et le fait que je suis toujours vivant ne peut tenir qu’à une intervention divine. Je ne sasis pas s’il me reste 2 à 9 mois, ou cinq ans, mais je sais que mes jours sont comptés. En réalité, j’en ressens comme les symptômes. »
Fils d’Allen et de Joan Haring, étant l’aîné de trois sœurs. Keith Haring décède, à New York, le 16 février 1990.
Histoire de terminer en beauté notre visite, nous découvrons la dernière salle, la « black lightroom », et ses effets fluorescents (ces derniers ne fonctionant que de 11h à 12h, 13h à 14h, 15h à 16h et 17h à 18h), l’ambiance musicale y étant assurée par des morceaux « Hi-Hop », proposés par Juan Dubose.
Ne tardons donc plus pour nous rendre au « Palais des Beaux-Arts », afin de découvrir ce parcours chronologique et thématique retraçant la pratique artistique de Keith Haring, avec plus de 85 dessins et peintures, complétés par des affiches, collages, documents d’archives, peintures murales, vidéos, …
Prix d’entrée : 18€.(09€, jusqu »à 29 ans inclus). Site web : https://www.bozar.be/fr. Son travail du métro new-yorkais aux Galeries d’Art : https://www.youtube.com/watch?v=W04j0Je01wQ?feature=oembed. Un catalogue et un vynile, reprenant les morceaux « Hi-Hop », proposés par Juan Dubose, son amoureux, lui-même, qui, dans les années 1980, était un« DJ » populaire.
Yves Calbert.
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