Inauguration du « Square Eddy Mercx », à Woluwe-Saint-Pierre, le 28 Mars 2019

Le nouveau « Square Eddy Merckx », sur la Place des Bouvreuils (c) « RTBF »
Dans une bien sympathique ambiance vintage l’inauguration du « Square Eddy Merckx » s’est déroulée le jeudi 28 mars, à Woluwe Saint-Pierre, où notre immense champion a vécu, s’y mariant religieusement à Claudine Acou, en l’église Notre Dame du Chant d’Oiseau.

Avant l’Inauguration (c) Woluwe-Saint-Pierre
En présence du Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudy Vervoort, du Bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, et du Directeur du « Tour de France », Christian Prudhomme, dans son discours, Benoît Cerexhe, le Bourgmetre de Woluwe Saint-Pierre, déclara : « En ce jeudi 28 mars 2019, nous rendons hommage à un homme d’exception qui, dès l’été 1969, a émerveillé le monde. Le 20 juillet 1969, ‘Eddy’, était déjà le plus fort. Il écrasait déjà le peloton de sa classe et de son panache. Il avait la tête dans les étoiles. »
Eddy Merckx, Christian Prudhomme et Benoît Cerexhe dévoilent la stèle (c) Woluwe-Saint-Pierre
« Chers amis Français, je me permets de citer le grand écrivain Antoine Blondin : ‘A cet instant, ce champion belge n’était plus particulièrement wallon ou flamand, français ou belge, mais il appartenait tout bonnement au patrimoine universel de l’effort humain’. »
« Monsieur Prudhomme, vous ne m’en voudrez pas de vous plagier en vous citant : ‘Eddy a fait rêver tant de monde…’ Je ne puis que confirmer en ma qualité de modeste Maire… pardon, de Bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre, que vos mots simples sont justes. »
Ce dernier avait commencé son intervention par ses mots : « Tout d’abord, je tiens à vous rassurer : oui, nous sommes bien, aujourd’hui, le jeudi 28 mars 2019 et non le 28 mars… 1969. »

(c) Woluwe-Saint-Pierre

(c) Woluwe-Saint-Pierre
De fait, d’anciens véhicules de la « Caravane publicitaire » était présents sur la Place des Bouvreuils, autour du « Square Eddy Merckx »… Mais pas seulement, vu qu’une façade était recouverte d’une immmense photo, en noir er blanc, d’un Eddy Merckx (né Edouard Louis Joseph Merckx, le 17 juin 1945) tout jeune, … à l’époque où il aidait ses parents, Jenny et Jules, à servir les clients de l’épicerie familiale.


La Place des Bouvreuils, le jeudi 28 mars 2019, avec Eddy à l’épicerie (c) Woluwe-Saint-Pierre
Et que dire de la présence de ce ces banderolles « Eddy le plus fort », rappelant celles qui avaient été déployées en 1969, à l’occasion du passage du « Tour » à Woluwé Saint-Pierre.

Ces 3 titres pros (c) Carlos Maes

Poubelle à Pois (c) Wolluwe-St.-Lambert
Par contre, innovation en 2019, les bornes d’incendies, de la Place des Bouvreuils, ont pris les couleurs des différents maillots du « Tour de France », Eddy ayant remporté tous les classements à l’occasion de sa première participation, en 1969. Ainsi, ces bornes étaient, pour l’occasion, jaune, verte, blanche à pois rouge, … et même arc-en-ciel, un clin d »oeil à ces quatre titres de « Champion du Monde » individuel sur route, trois chez les professionnels et un chez les amateurs, … une performance unique, aucun autre coureur cycliste n’ayant pu faire de même, lui qui établit un record du monde de l’heure exceptionnel, en parcourant 49,431 km en 60 minutes, sur la piste de la Ville de Mexico, le 25 octobre 1972.
4 fois Champion du Monde (amateur, en 1964 / professionnel, en 1967, 1971 et 1974)
Lauréat, en 1967, avec Ferdinand Bracke, du « Trophée du Mérite sportif « , reconnu comme « meilleur coureurcycliste du XXème siècle »par l’ « U.C.I. » (« Union Cycliste Internationale » ) et « meilleur sportifbelge du XXème siècle », le « Canibale », comme on l’appelait à l’époque, a remporté 625 courses, 525 surroute, 98 sur piste(dont plusieurs titres de « Champion d’Europe à l’Américaine », avec son ami Patrick Sercu), et 2 en cyclo-cross…. « Je fonçais sans regarder. Je roulais inlassablement », disait, autrefois, Eddy, avec son habituelle modestie…

Le Vélo du Record, à Anderlecht (c) « STIB »
Après que son nom ait été donné à un « Centre Scolaire », à Woluwe-Saint-Pierre, et à une station du métro bruxellois, à Anderlecht (où son vélo du record du monde de l’heure est exposé), voici donc qu’il possède, depuis le jeudi 28 mars, un Square à son nom, sur la Place où il aidait ses parents, au sein de l’épicerie familiale, dans les années ’60.

En Famille, avec, à droite, son petit-fils, Luca, Champion Olympique de Hockey 2016 (c) Woluwe-St.-Pierre
Au pied de la stèle trônant au centre de ce Square, ces principales victoires sont d’ailleurs gravées dans le sol, écrites dans les langues nationales des différents lieux, telles l’italien, pour ces 5 victoires du « Giro » et ses 7 « Milano-San Remo », en espagnol, pour son succès à la « Vuelta », en néerlandais, pour ses 2 « Ronde van Vlanderen », en anglais, lorsqu’il s’agit de ses titres mondiaux, et en français, bien sûr, pour ses 5 « Liège-Bastogne-Liège » et ses 5 « Tours de France ».
Le « Canibale » et Christian Prudhomme, devant la stèle (c) « La Nouvelle Gazette »
Et Benoît Cerexhe de continuer son discours inaugural : « Un lien étroit, indéfectible, émotionnel, unit notre homme et sa famille à la Commune de Woluwe-Saint-Pierre. En 1969, il y a donc 50 ans, Eddy Merckx enfilait son premier maillot jaune puisque l’étape arrivait à Woluwe-Saint-Pierre, sur les terres de son enfance et, quelques assommantes étapes plus tard, il triomphait aux Champs-Elysées – (ndlr : dans le bois de Vincenne, au « Vélodrome de la Cipale », rebaptisé « Vélodrome Jacques Anquetil », édifié pour les J.O. de 1960, site de l’arrivée de la dernière étape du « Tour » de 1968 à 1974 ) – remportant la première de ses 5 Grandes Boucles… »

Eddy dans les rues de Woluwé-Saint-Pierre, il y a 50 ans, avec son premier Maillot Jaune
« Quelle époque. Que de souvenirs. Que d’émotion. Eddy a reçu son premier bicycle à 4 ans et a acheté son premier vélo de course à 11 ans… Dans le quartier, on le surnommait « Eddy Tour de France ». C’est donc ici, Place des Bouvreuils qu’il a très tôt appris le goût de la gagne, de la simplicité, les vertus de l’effort, la mesure des choses et la noblesse de la politesse. En ce jeudi 28 mars 2019, nous rendons hommage à un homme d’exception qui, dès l’été 1969, a émerveillé le monde. Le 20 juillet 1969, « Eddy », était déjà le plus fort. Il écrasait déjà le peloton de sa classe et de son panache. Il avait la tête dans les étoiles.
Yves Calbert.
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