6ème « Festival du Film Coréen », du 17 au 23 Novembre

Ce samedi 17 novembre, à 20h, dans la salle « M » de « Bozar » (« Palais des Beaux-Arts »), se déroulera le « Gala d’Ouverture » du 6ème « Festival Film Coréen », ayant pour thème « Les Métamorphoses ».
A cette occasion, c’est un film d’espionage entre les deux Corée qui est programmé, « The Spy gone North » (Yoon Jong-bin/2018/141′).
Synopsis : « Séoul, 1993. Un ancien officier est engagé par les services secrets sud-coréens sous le nom de code « Black Venus ». Chargé de collecter des informations sur le programme nucléaire en Corée du Nord, il infiltre un groupe de dignitaires de Pyongyang et réussi progressivement à gagner la confiance du Parti… Ce qu’il découvre risque de mettre en péril sa mission… »
« The Spy gone North » (Yoon Jong-bin)
Projeté au Festival de Cannes, ce 5ème long-métrage de Yoon Jong-bin nous permet de suivre le parcours de l’espion Black Venus, qui nous permet de mieux comprendre les enjeux propres aux deux États et offre un regard inédit sur la ligne de fracture entre le Nord et le Sud.
A noter que dans la catégorie « Un certain Regard », ce réalisateur avait déjà présenté un autre film à Cannes, à savoir « The Unforgiven » (2005/126′), qui venait de remporter trois Prix au « Festival International de Busan », sa ville natale.on plus comme jeune réalisateur de films indépendants, mais comme metteur en scène d’ambitieuses productions.
Notons que jusqu’au dimanche 25, le « Cinéma Galeries », lieu de projection des 9 autres films, nous propose une 2ème exposition de Vidéos coréennes, intitulée « Variety », accessible gratuitement.
Nous y apprécions la beauté des paysages coréens, l’originalité de l’excellente cuisine coréenne ou encore l’art de la vie bouddhiste en relation avec la mort.
Aussi, nous découvrons les procédés pour l’adaptation de bandes dessinées en films, la Corée du Sud étant, comme la Belgique et le France, réputée pour sa riche production de BD, dont nous apprécions la qualité, grâce à une exposition organisée, chaque année, en septembre-octobre, par le « Centre Culturel Coréen », sis entre le « Sablon » et le « Musée des Beaux-Arts ».
Enfin, cette expo nous révèle les différentes influences culturelles à l’origine de la réalisation de deux films coréens, l’un n’étantpas programmé durant ce 6ème « Festival Film Coréen », à savoir “Along With the Gods” (Kim Yong-hwa/2017/142′) et l’autre, une adaptation d’un manga, étant projeté lors du Gala de Clôture, le vendredi 23, à 19h : « Little Forest » (Yim Soon-rye/2018/103′).
« Little Forest » (Yim Soon-rye)
Synopsis : « L’histoire d’une jeune femme de la ville qui ne parvient pas à trouver un emploi d’enseignant et ne réussi pas en amour. Elle retourne dans son village natal où elle retrouve ses amis d’enfance et commence à s’adapter à la vie à la campagne, aimant s’adonner à la cuisine.. »
… Et cette propension à la nourriture devrait nous inciter à nous rassasier avant de voir ce film… ou de prévoir un repas en sortant de la salle, cette fiction mettant en avant les délices alimentaires coréens, le goût de la bonne nourriture, … qui se prépare avec patience, … en opposition avec les plats industriels que l’on peut acheter dans les supermarchés.
« Little Forest » (Yim Soon-rye)
Aussi l’on voit cette jeune femme, Hyewon, et ses amies se rendre dans le jardin afin de prélever une salade bien fraîche, échappant à une société urbaine de plus en plus nocive. En outre, Hyewon retrouve, ainsi, le goût des bonnes choses que sa mère lui avait fait connaître dans son enfance, l’amenant à des questionnements sur sa construction personnelle.
Si certains peuvent regretter l’absence de toute intrigue, « Little Forest » se caractérise par son aspect chaleureux, la réalisatrice,Yim Soon-rye, nous offrant, ici, une œuvre d’une grande délicatesse.
Soulignons que ce dernier film, ainsi que celui présenté en ouverture de ce Festival possèdent un sous titrage en français, de même que trois autres films :
- « Monstrum » (Hun Jong-ho/2018/105′), projeté le dimanche 18, à 19h.
Synopsis : « La terreur règne au royaume de Joseon. Depuis quelque temps, la rumeur court qu’une créature terrifiante, tapie dans la montagne, attaque la population. Le roi est persuadé qu’il ne s’agit là que d’une mise-en-scène de son premier ministre pour le faire chuter du trône… »
« Monstrum » (Hun Jong-ho)
- « The Witch » (Park Hoon-jung/2018/125′), projeté le lundi 19, à 19h
Synopsis : « Une agence a modifié génétiquement plusieurs enfants pour les doter d’habiletés uniques. Une nuit, des assassins débarquent pour mettre fin au programme et exterminer les enfants mais une fille douée de pouvoirs télékinétiques, Ja-yoon, s’échappe et trouve refuge dans une famille qui l’élève… »
« The Witch » (Park Hoon-jung)
- Dark Figure of Crime (Tae-gyun Kim/2018/112′), projeté le mercredi 21, à 19h
Synopsis : « L’inspecteur Kim Hyung-min reçoit un jour un appel d’un détenu, Tae-ho, qu’il avait rencontré quelques semaines plus tôt, avant que celui-ci soit arrêté pour le meurtre de sa compagne. Au policier, Tae- ho confesse qu’il n’a pas commis qu’un seul meurtre dans sa vie. Que la liste est beaucoup plus longue… »
« Dark Figure of Crime » (Tae-gyun Kim)
Cinq autres films, dont deux documentaires et une animation, seront projetés, mais avec des sous titres exclusivement en anglais, avec deux séances par jour, à 19h et à 21h. Au programme, sous titré en anglais :
- dimanche 18, à 21h : « Jane » (Brett Morgen/2017/90′)
- lundi 19, à 21h : « I’ll Just Live in Bando » (Yongsun Lee/Animation/201785′)
- mercredi 21, à 21h : « Microhabitat » (Jeon Go-woon/2018/106′)
- jeudi 22, à 19h : « Myeoneuri : My Son’s Crazy Wife » (Sun Hobin/Documentaire2018/80′)
- jeudi 22, à 21h : « Coming to You, Minu » (Sunah Kim/Documentaire/2017/91′)
« I’ll Just Live in Bando » (Yongsun Lee )
Notons que le cinéma coréen est également bien présent, chaque année au « BIFFF » (« Brussels Fantastic Film Festival » ), à l’issue duquel, deux de ses longs-métrages ont été mis à l’honneur, avec une Mention spéciale fut attribuée à « A special Lady » (An-kyu Lee/2017/91′) et le Prix du meilleur Thriller à « Memoir of a Murderer » (Shin-yeon Won/2017/118′).
Yves Calbert.
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