« Michel Vaillant » au « Sablon » et chez Nous

Couverture Journal Tintin 1958 – N°26 © Jean Graton/Graton Éditeur 2018

Evénement au« Sablon« , au sein de la « Galerie Tintin©Hergé », Michel Vaillant retrouve Tintin, sur 20 luxueuses affiches des anciennes couvertures, publiées entre 1953 et 1969, de « Tintin, le Journal des Jeunes de 7 à 77 Ans », l’hebdomadaire de bandes dessinées des « Editions du Lombard », édité de l’année où Jean Graton émigra en Belgique, en 1946, jusqu’en 1988.

… Des affiches, éditées sur papier Magno Volume de 250 g/m2, à l’encre végétale sans solvantd’un format de 70 x 50 cmqui ne demandent qu’à se retrouver dans nos foyers, puisque 500 exemplaires numérotés de chacune d’elles, sont accessibles à la vente, à l’initiative de la « Fondation Jean Graton », en collaboration avec les « Editions Moulinsart ».

Couverture Journal Tintin 1957 – N°44 © Jean Graton/Graton Éditeur 2018

Mais pourquoi cette collaboration, demandons-nous à Michel Vandenberh, expert de l’histoire du « Journal Tintin »  et qui effectua les recherches nécessaires à la sélection des couvertures pour les 20 affiches

« Simplement parce que le nom « Tintin » apparaissant sur chaque couverture de l’hebdomadaire, et donc de ces 20 affiches réalisées par Jean Graton, c’est la « Société Moulinsart », détentrice des droits, à travers Fanny Rodwell, légataire universelle d’Hergé (Georges Remy/1907-1983 ), qui devait donné son accord. Ce qui, ici, ne causa aucun problème. »

Interrogeant Nick Rodwell, administateur délégué de la « Société Moulinsart », quant à la présence de Michel Vaillant au sein de« Moulinsart », il nous répondit, avec un large sourire :

« Michel Vaillant n’est pas le seul héros de BD dont nous contribuons à la promotion. Ainsi, nous avons collaboré à l’exposition consacrée à Hugo Pratt (1927-1995), le créateur de ‘Corto Maltese’  (présentée au ‘Musée des Confluences’, à Lyon, jusqu’au 24 mars 2019, ndlr), une autre exposition de cet auteur italien ayant été organisée au ‘Musée Hergé’ (du 2 octobre 2015 au 6 janvier 2016, ndlr). »

Philippe Graton devant les 20 Couvertures acccrochées à la « Galerie Tintin » © « Hergé/Moulinsart » 2018

Jean Graton, le créateur de Michel Vaillant étant âgé de 95 ans, c’est son fils, Philippe, qui, gérant la « Fondation Jean Graton », fondée en 2009, est à l’initiative de la réalisation de ces 20 merveilles graphiques, dont les créations originales remontent aux années ’50-’60.

Rencontrant Philippe Graton (°Uccle/1961) à la « Galerie Tintin©Hergé « , il nous fait part de l’historique de cette exceptionnelle série de couvertures :

« Ce sont les ‘Editions  du Lombard’ qui, constatant son talent d’illustrateur, demandèrent à mon père de réaliser des couvertures pour le ‘Journal Tintin’, celles ayant l’automobile pour sujet n’étant, en fait, qu’une partie des couvertures qu’il dessina. Maintenant, c’est notre choix, dans un souci d’unité du sujet, de nous être limités, dans un premier temps, à celles se rapportant à l’automobile, bien avant l’arrivée de Michel Vaillant et avec ce dernier. »

Jean et Philippe Graton, à la fin des années ’90 © « Graton Editeur »/ »Fondation MichelVaillant »

« Et là, nous trouvons un rapport à l’oeuvre d’Hergé, puisque ce dernier fut un excellent affichiste, avant de se lancer dans la création de bande dessinées. Selon moi, il existe donc un lien d’ADN entre Hergé et Jean Graton. »

« Par ailleurs, clin d’oeil amical au ‘Journal des Jeunes de 7 à 77 Ans’, nous avons décidé de vendre ces affiches au prix de 77€ l’unité, chaque acheteur recevant deux carnets de 10 mini cartes postales, reprenant, au total, les 20 couvertures en formats réduits, ces deux carnets  pouvant être achetés séparément. »

 

© Jean Graton/Graton Éditeur 2018

« Je disais ‘nous’, car entre ‘Moulinsart’ et notre ‘Fondation’, la collaboration est totale. Etant co-éditeurs de ces affiches, nous partageons tout, des coûts d’impression aux bénéfices des ventes, voire à d’éventuelles pertes…  Et là, je tiens à souligner l’excellent acueil que Nick Rodwell m’a réservé… Certes il fut fort critiqué par certains, mais sa rigueur dans la préservation de l’oeuvre d’Hergé est essentielle… »

A noter que la « Fondation Michel Vaillant »  était présente lors du dernier« Salon de l’Auto », à Bruxelles, présentant, notamment, un ouvrage hors collection « Jean Graton et Michel Vaillant, l’Aventure automobile » (Xavier Chimits etnPhilippe Graton/« Graton Editeur »/320 p./59€), présentant l’oeuvre de Jean Graton, mise en rapport avec l’âge d’or du sport automobile.

Couverture Journal Tintin 1954-N°40, alors que Michel Vaillant n’existait pas encore © Jean Graton/Graton Éditeur 2018

Autre ouvrage de référence, pour revenir au « Journal Tintin », celui dont la rédaction fut coordonnée par Michel Vandenbergh : « La Grande Aventure du Journal Tintin » (co-édition « Le Lombard »« Moulinsart »/777 p./2016/ 49€), édité à l’occasion des 70 ans des « Editions du Lombard », fondées en 1946, et éditrices du « Journal Tintin », dès cette même année.

Michel Vandenbergh nous confie :

« Ce fut un travail de longue haleine, demandant plusieurs collaborations, dont celle de Philippe Fontaine, de ‘Moulinsart’ qui s’évertua à nettoyer certaines planches de BD, avant de les scanner, sans oublier l’appui de Philippe Godin et Dominique Maricq, auteurs de plusieurs ouvrages consacrés à l’oeuvre d’Hergé, les 77 premières pages de notre ouvrage étant consacrée à Tintin. Quant au nombre total de pages, nous en étions à plus de 900, lorsque j’ai décidé de ne pas dépasser 777 pages, ce nombre précis de pages ayant été choisi pour rendre hommage au…‘Journal des Jeunes de 7 à 77 Ans’ … »

Et Michel Vaillant dans ce livre, épais de… 5,50 cm, pesant…  3,525 kg ?

« Une histoire complète de 8 pages, datant de 1971, est publiée, de la page 232 à la page 239. »

Couverture Journal Tintin 1959 – N°19 © Jean Graton/Graton Éditeur 2018

Revenons donc à Michel Vaillant, (qui est aussi exposé dans une section de l’ « Autoworld » )et aux Graton, père et fils, ce dernier nous précisant :

« C’est le scénariste liégeois Jean-Michel Charlier  (1924-1989) qui, au vu de ses dessins publicitaires, conseilla à mon père de se lancer dans la bande dessinée. Tout naturellement, étant à l’origine, en 1951, des ‘Belles Histoires de l’Oncle Paul’  (scénarisées par Octave Joly et publiées dans le ‘Journal de Spirou’, ndlr ) ,Jean-Michel Charlier accueillit plusieurs histoires, en quatre pages, dessinées par mon père, qui furent ensuite publiées en albums par les ‘Editions Dupuis’. »

Quant à Jean Graton Nantes/1923/la même année que la création des 24 heures du Mans, … un signe, déjà), lui même, il déclarait à notre collègue Gilles Gaignault : « C’est, par la suite (après les conseils donnés parJean-Marie Charlier, ndlr), ma rencontre avec Victor Hubinon, le dessinateur de Buck Dany qui a tout déclenché. Victor m’a initié à travailler au pinceau, la technique de la BD… J’ai choisi la course auto à cause du Mans. Une compétition que j’ai découvert à 13 ans, car mon père y était commissaire. Je me suis documenté car je me suis toujours senti très à l’aise dans ce milieu automobile… »

© Jean Graton/Graton Éditeur 2018

Mais revenons à notre entretien avec Philippe Graton : « Moins de deux ans plus tard, en 1953, il devient l’un des auteurs du ‘Journal Tintin’, dessinant des histoires courtes, ayant le sport pour thème, dont il écrit lui-même les scénarios, certaines étant reprises dans son premier album (édité par ‘Lombard’, ndlr), en 1957, ‘Ca c’est du Sport’, l’année où il crée Michel Vaillant (une courte histoire de 5 pages, ndlr), avant, en 1958, une première aventure publiée au sein du ‘Journal Tintin’, ‘Le Grand Défi’  (éditée en un album de 62 pages, par‘Lombard », en 1959, ndlr).« 

« Son nouvel éditeur appréciant qu’il rende toujours ses planches en temps voulu, reconnaissant qu’il possède le sens de la composition, de la perspective et du mouvement, lui demande de réaliser des couvertures dynamiques pour le ‘Journal Tintin’. Une année, à lui seul, il dessina 1/4 des couvertures publiées… »

© Jean Graton/Graton Éditeur 2018

Vingt d’entre elles , vibrantes de mouvements, ont, ainsi, mises à l’honneur, à la « Galerie Tintin©Hergé », au « Sablon », des merveilles graphiques, que tout en chacun peut s’approprier, des passionnés de la bande dessinée, aux férus des courses autmobiles, en passant par les amateurs du vintage

Yves Calbert.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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