La « Fondation Roi Baudouin » à la « BRAFA » #art #bruxelles

 

Jusque ce dimanche à 19h., la « Fondation Roi Bauduin » – créée en 1976, à l’occasion du 25ème anniversaire du règne du Roi Baudouin – nous présente, en qualité d’invité d’honneur de la « BRAFA »: « Le Collectionneur privé, Passion et Transmission ».

Si l’an dernier c’était le « Musée royal de l’Afrique centrale » qui était à l’honneur, en 2015, nous retrouvons, parmi les oeuvres acquises par des collectionneurs belges et exposées par la « Fondation Roi Baudouin », des sculptures réalisées en République démocratique du Congo, telle une statue commémorative haute d’1m90, provenant de l’ethnie Lengola, ou d’autres objets aux dimensions nettement plus réduites.

Evoquant les réalisations de petites tailles, notons la présence d’une série de maquettes de pontons, des bateaux finement réalisés (l’un avec pas moins de 100 canons), au Royaume-Uni, à la fin du XVIIIème siècle, par des … prisonniers de guerre. Plus petites encore, une impressionnante série de tabatières chinoises en verre, réalisées, entre 1736 et 1850, aux manufactures du palais, à Beijing. 

De grandes dimensions, nous retrouvons plusieurs pièces d’orfèvrerie, dont un plat décoratif, en argent et vermeil doré, montrant une scène de bataille, réalisé par Marx Weinold, en 1686. 

Côté peintures, nous sommes accueillis par un agrandissement géant d’une oeuvre de René Magritte, « La Fée ignorante ou Portrait d’Anne-Marie », dont l’original (1956/50 x 65 cm) est bien sûr exposé.

 

Outre une fort jolie sanguine du XVIIème siècle, due à Jacques Jordaens, « Le Portement de Croix » (29,3 x 21,5 cm), et de nombreuses peintures de différentes époques, soulignons la présence de plusieurs oeuvres de Paul Delvaux, dont l’huile sur toile, « La Vénus endormie » (1932/127 x 127 cm).

vénus

A souligner la superbe scénographie, dans laquelle nous évoluons, sous le regard de 3 paires d’yeux, issues de peintures et projetées, en super grand format, autour des visiteurs venus découvrir nombre d’oeuvres prêtées par des collectionneurs privés belges, à l’image des « Passions secrètes » présentées par « Lille 3000 », au « Tri Postal » de Lille, jusqu’au 04 janvier dernier, où des oeuvres acquises par 18 collectionneurs belges de Kortrijk et de sa région étaient présentées au grand public (cfr. article paru en novembre 2014).

Mais revenons « Tour & Taxis » et écoutons Harold t’Kint de Roodenbeke, Président de la « BRAFA » depuis 2012 et propriétaire d’une galerie au Sablon: « Le collectionneur belge n’est pas statique … (même si) certains collectionneurs ne se défaut jamais de leurs pièces. Une séparation … tout simplement impensable…, je constate qu’en général les collections privées belges sont plutôt dynamiques. C’est logique, car toute collection d’art évolue inévitablement, au gré des découvertes, des tendances et des coups de coeur… Les collectionneurs actifs ajustent leur collection en permanence… J’ai commencé à collectionner quand j’avais 12 ans et j’utilisais mon argent de poche pour acheter des antiquités sur les marchés aux puces… nous sommes simplement des passeurs d’émotions … (mais) je ne cautionne pas l’idée que l’art ne serait qu’un investissement et rien de plus. Une oeuvre a été créée pour véhiculer un message, pour sa beauté. Elle est en soi un vecteur de plaisir et non un simple « produit » de spéculation. Quoi de plus ravissant que de pouvoir simplement jouir de ses oeuvres, d’être entouré de beaux objets tout en diversifiant son patrimoine ».

Pour Dominique Allard, directeur à la « Fondation Roi Baudouin »: « En ces temps difficiles pour les collections publiques (pensons à la remise en question de l’ouverture prochaine d’un nouveau « musée d’art contemporain » et à la possible fermeture du « Musée Fin de Siècle », telle qu’annoncée par une Ministre fédérale, n.d.l.r.), les collectionneurs privés se profilent autrement au sein de l’univers muséal. Les fonds publics et les budgets d’achat, tels que nous les avons connus, appartiennent définitivement au passé… Le collectionneur en tant que « fournisseur » du musée existe depuis des siècles, car ne trouve-t-on pas, à la base de quasi chaque collection publique, une collection privée (ainsi la récente acquisition de la collection « Plasticarium » par l’ « Atomium, n.d.l.r.)… en collectionnant, (le collectionneur) assure la protection de notre patrimoine, parfois même à son propre insu… le collectionneur est aussi un conservateur d’une partie du patrimoine de l’humanité. Bon nombre de collectionneurs privés ont un sentiment de responsabilité vis-à-vis de la société. Ils souhaitent que leur collection puisse être admirée par le public… Le rôle de notre fondation est d’aider ces collectionneurs à exaucer leurs voeux… notre double mission … consiste à protéger la patrimoine et à encourager la philanthropie ».

Quelle belle mise à l’honneur, par cette exposition présentée par la « Fondation Roi Baudouin », à la demande de la « BRAFA », des collectionneurs belges dont la cette dernière a pu apprécier la fidélité, pour certains, depuis 60 ans déjà.


Rendez-vous, donc, sur le site de « Tour & Taxis », jusque ce dimanche où la « Brussels Art Fair » (15.400m2/126 exposants de 15 pays) est ouverte de 11 à 19h. Prix d’entrée: 20€ (de 12 à 25 ans: 10€; jusqu’à 11 ans inclus: gratuité). Pour plus de renseignements: www.brafa.be.


Yves Calbert,

avec des extraits de la brochure « Le Collectionneur privé, Passion et Transmission » (Ed. « Fondation Roi Baudouin »).

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