BRUXELLES, 2E CAPITALE OCCIDENTALE LA PLUS CRIMINOGENE SELON A. DESTEXHE
Alain Destexhe, depute bruxellois pense que Bruxelles est la seconde capitale occidentale la plus criminogene.
Que di-il ? Que preconise-t-il ?
« Une récente étude de l’ONU « Global Study On Homicide 2013 » constate que Bruxelles est la
seconde capitale la plus criminogène de l’Union européenne après Luxembourg. Le taux
d’homicide est plus de deux fois plus élevé qu’à Berlin, Rome, Madrid,…
Même si les homicides ont baissé depuis 2008, ceci vient sérieusement contredire les discours
triomphalistes récents de la Ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet.
Contrairement à d’autres grandes villes (New-York, Londres) qui publient des statistiques
hebdomadaires de criminalité, il faut à Bruxelles et en Belgique attendre les rapports semestriels
de la police, ce qui pose en outre des problèmes de méthodologie et ne permet pas de
comprendre l’évolution de la criminalité.
Pour connaître la criminalité, il faudrait procéder à des « enquêtes de victimisation » comme cela se
fait dans de nombreux pays. La seule enquête allant dans ce sens, le moniteur de sécurité, une
enquête téléphonique relative à la sécurité des citoyens, a été supprimé par la Ministre de
l’Intérieur.
La seule enquête récente de victimisation dans une grande ville belge a montré que 60% des
personnes interrogées avaient été victimes de faits divers au cours des 12 derniers mois et que
43% considéraient que la sécurité s’était détériorée au cours des dernières années dans la ville.
Pourquoi ne pas faire ce genre étude à Bruxelles où les problèmes sont plus aigus ? Un très
grand nombre de « faits divers » souvent violents ne font quasiment pas l’objet d’une couverture de
presse.
Comme beaucoup de Bruxellois, je m’inquiete de cette insécurité croissante que
vivent au quotidien les Bruxellois et je demande
1) la publication de statistiques mensuelles de la criminalité à Bruxelles ;
2) la réalisation d’enquêtes de victimisation ;
3) l’instauration d’un tribunal des flagrants délits ;
4) une réforme en profondeur des IPPJ (institut publique de protection de la jeunesse) rétablissant
la notion de punition ;
5) le refus de la libération conditionnelle avant les 2/3 de la condamnation ;
6) la construction de nouvelles prisons en partenariat avec le privé ;
7) et une réflexion sur l’organisation des 6 zones de police à Bruxelles. »
Desinformations a prendre vraiment en compte pour ameliorer la vie dans notre capitale.