« BXL UNIVERSEL II », à la « Centrale for Contemporary Art », jusqu’Au 12/09

© Ville de Bruxelles

Après une première édition célébrant une décennie d’existence et une certaine vision, cosmopolite et joyeusement inclusive, de l’art contemporain bruxellois, la « Centrale for Contemporary Art » persiste et signe, avec sa nouvelle exposition « BXL UNIVERSEL II : multipli.city », une « exposition/forum » qui se veut le portrait subjectif de la Ville, de ses artistes et de ses habitant.e.s.

En questionnant sans cesse notre regard face à l’œuvre, en rappelant que la pratique artistique s’avère, également, une pratique citoyenne, aussi bien politique que poétique, la« Centrale for Contemporary Art » nous rappelle qu’elle est bien, depuis sa création, il y a 15 ans, « un projet pour toutes et tous, où l’art et la vie ne font qu’un »

BXL UNIVERSEL II : multipli.city - CENTRALE - Philippe De Gobert
Détail de « L’Arbre à Palabres » © Stephan Goldrajch © Photo : Ville de Bruxelles

Cette exposition « BXL UNIVERSEL II : multipli.city » est le second volet d’un triptyque consacré à Bruxelles. En 2016, à l’occasion de son 10è anniversaire, la « Centrale for Contemporary Art » présentait « BXL UNIVERSEL I : un Portrait subjectif ». Alors que ce premier volet ouvrait ses portes quelques mois après les attentats terroristes de Bruxelles, ce deuxième volet restera marqué par la pandémie, les mois de (dé)confinement et l’impact sur la vie culturelle.

Voici donc un deuxième moment fort, qui modifie notre vision de la Ville et du monde, notre regard sur l’autre et le vivre ensemble, nous présentant les créations de11 artistes (Younes Baba-Ali, Vincen Beeckman, Aleksandra Chaushova, Effi Amir, Hadassah Emmerich, Pélagie Gbaguidi, Stephan Goldrajch, Sabrina Montiel-Soto, Anna Raimondo, Lazara Rossel Albear & Oussama Tabti), ainsi que de 6 associations citoyennes basées à Bruxelles (« BNA-BBOT », « Culture et Démocratie », « Globe Aroma », « Kunstenpunt », « Moussem » &« Zinneke »).

A peine entrés dans la salle principale, nous pouvons nous asseoir face à trois écrans, l’artiste d’origine cubaine, Lazar Rosell AlbearLa Havane/1971) nous proposant ses images sur les rituels de la Santeria, ainsi que sur d’autres de Cuba et de l’Afrique de l’Ouest.

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« L’ Arbre à Palabres » © Stephan Goldrajch © Photo : Ville de Bruxelles

Création impressionante, « L’ Arbre à Palabres », de l’artiste belge Stephan GoldrajchBruxelles/1985), est constitué de pièces de broderie, de couture ou de crochet, réalisées aussi bien par des enfants que par des personnes âgées, tissant ainsi un lien intergénérationnel, cet artiste étant, également l’auteur du « Masque à Gateau », réalisé en laine.

Certains pouvant être étonnés de l’intérêt d’un homme pour le crochet, dans un document gratuit, que nous pouvons solliciter à l’accueil, nous lisons le propos (receuilli par Luna Mazarella et Luka Sremcevi) de Stephan Goldrajch : « Quand j’avais 5 ans, je voyais ma grand-mère crocheter et c’était quelque chose que j’aimais beaucoupCette pratique me permet de ne plus avoir d’atelier Un peu de laine, quelques crochets, c’est hyper pratique pour voyager … Cela me pousse, aussi, à rencontrer des gens : par exemple de travailler pendant 6 mois dans une maison de retraite et ces rencontres, c’est quelque chose qui m’enrichit beaucoup … Les gens ont beaucoup à nous apprendre … La manière dont j’aime travailler, c’est vraiment rencontrer des personnes et les inviter à travailler avec moi … »

Concernant son « Arbre à Palabres », il précise : « Dans certains pays africains, c’est un arbre qui est placé sur une place publique. A l’ombre de cet arbre, les villageois discutes de l’évolution du village, des problèmes, … Et il y a vraiment un temps de paroles pour les ados, les jeunes, les moins jeunes, … C’est quelque chose qui n’existe vraiment plus du tout ici, … encore moins (durant) le confinement…. Dans les maisons de retraite, c’était très dur pour eux, car ils n’avaient pas de visite, … d’activité et l’impression d’être des poids pour la société. Et c’est là que je me suis dit : çà serait génial de faire participer tous les gens qui font du crochet, du tricot, tout ce qui est de la maille, pour construire cet arbre... »

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« Masque à Gateau » © Stephan Goldrajch

Dans ce même esprit d’ouverture, un Bruxellois venu d’Algérie, Oussama Tabti (°Alger/1988) expose « Parlophone », une oeuvre constituée de 7 sonettes sonnettes, invitant chacun à appuyer sur le bouton pour écouter les récits de personnes immigrées, ayant fait de Bruxelles leur nouveau foyer

« Parlophone » © Oussama Tabti
« Q(ee)R Codes-Nouvelles Frontières » © Anna Raimondo

Côté auditif, avec l’artiste italienne Anna RaimondoNaples/1981), notons, aussi, la présence de son projet « Q(ee)R Codes-Nouvelles Frontières », qui se veut être une plateforme de réflexion pour repenser la place de personnes qui s’identifient, dans l’espace public, comme étant femmes, queers ou trans non-binaires. a nous, en regardant la carte géographique urbaine d’Anna Raimondo, d’activer, avec nos smartphones, différents « QR Codes », afin d’écouter les propos de ces Bruxellois, le travail de cette artiste étant basé, à l’image de la présente exposition, sur la rencontre et l’échange, explorant les identités multiples, afin de briser les codes et les barrières.

BXL UNIVERSEL II : multipli.city Vue d’exposition 1 BXL UNIVERSEL II : multipli.city, CENTRALE, 2021 © Philippe De Gobert
A l’avant plan, une intéressante installation, « In Praxis Z’Universel » © Pélagie Gbaguidi

D’anciens pupitres et sièges scolaires attient notre attention. Cette installation d’une native du Sénégal, se définissant comme étant un griot contemporain, Pédagie Gbaguidi (°Dakar/1965) révèle le travail de classes de lycéens de deux institutions bruxelloises (de l’ « APESA » {« Ateliers Préparatoires à l’Enseignement Supérieur Artistique »}, à Bruxelles, et de L’ « Institut Sainte-Marie » à Saint-Gilles), visant à réfléchir sur la manière dont l’art et l’éducation peuvent contribuer au processus de déconstrucion du concept de races et proposer de nouvelles expérimentations créatives comme moyens de trandformations sociétales.

Posés sur les pupitres, prenons la peine de lire ce que des des lycéens ont écrit ou collé sur les pages de leurs carnets de notes. Plusieurs fois, nous trouvons, avec horreur, différents collages dont celui de l’article 44 (l’esclavage en tant que marchandise), du temps de la colonisation française : « Déclarons les esclaves être meubles et ,comme tels, entrer en la communauté, n’avoir point de suite par hypothèque, se partager, également, entre les co-héritiers, sans préciput ni drot d’ainesse, ni être sujet au douaire coutumier … »

Autre collage, celui de l’article 12 (statut des enfants esclaves) : « Les enfants qui naîtons de mariages entre esclaves seont esclaves et appartiendront aux Maîtres des femmes esclaves, et non à ceux de leur mari … »

D’autres collages, nous permettent de lire que « tout esclave, à partir de 10 ans, doit recevoir, chaque semaine, 2 ports et demi de farine de manioc et deux livres de boeuf ou 3 livres de poissons… » Pour les plus jeunes, dès la fin de l’allaitement, ce sera la moitié de ces vivres qui devra être fournie … D’autre part : « Tous les esclaves, qui seront dans nos îles seront baptisés et instruits dans la religion catholique, apostolique et romaine … »

… Voici de quoi poursuivre un processus contre l’oubli des périodes coloniales, réfléchissant à la manière dont l’éducateur peut donner une réponse au processus de décolonisation et au concept des races, en n’oubliant pas cette note lue dans un carnet de lycéen : « Le monde est une palette de couleurs. Pourquoi la censurer ? »

Comme pour « L’Arbre à Paroles » et « Parlophone », cette installation fait donc appel à la participation de nombre de personnes vivant à Bruxelles, valorisées par des artistes bruxellois, en provenance de l’immigration, ce qui prouve la richesse, trop ignorée en hauts lieux, de cette dernière.

« Autour de la Terre » © Sabrina Montiel-Soto

A Hugo Arguelles, l’artiste d’origine venezuelienne, Sabrina Montiel-SotoMaracaibo/1969) confia : « L’idée de multiplicité, de multiculturalité est l’essence de mon travail. Mon projet s’est nourri de recherches, par exemple au ‘Musée de Tervuren’ ou encore au ‘Musée de Sciences naturelles’. Puis toutes ces inspirations et recherches, ce mélange d’intime et d’objets anonymes, de fiction et de réalité s’agencentt un peu comme un puzzle à composer. Je construis des associations entre les objets qui viennent de cultures différentes. J’ai bien amené le public à s’immerger dans des histoires. Après, chaque personne est libre de construire ses propres liens et associations, de s’imprégner de toutes ces informations et de reconstruire l’histoire, à sa manière. Il y a un fil conducteur, c’est la nature. c’est une invitation à réfléchir sur les liens entre la nature et l’homme … » Ici, à la « Centrale », elle nous propose son installation, sorte de cartographie de l’espace, « Alrededor de la Tierra » (« Autour de la Terre »), réalisée avec des objets achetés au ‘Marché aux Pusses’ des Marolles ou ramenés de ses voyages.

Concours : remportez vos tickets pour l'expo BXL UNIVERSEL II : multipli.city à la CENTRALE
« Rainbow Warriors » © H. Emmerich©Ph. : P. De Gobert

Quelque mêtres plus loin, en fond de salle, nous découvrons « Rainbow Warriors », une immense peinture muraleréalisée in situ par l’artiste d’origine néerlandaise, Hadassah EmmerichHeerlen/1974) -, composée de représentations d’attributs du corps féminin, liés au moment de la fertilité, ainsi que des motifs propres aux ornements en batik indonésien. Cette ultime oeuvre de l’exposition offre à notre regard des couleurs vives qui s’entremêlent, irradiant l’espace, en écho à la multiplicité des propositions présentes au sein de « BXL UNIVERSEL II : multipli.city »

« Beaucoup de ces oeuvres témoignent de parcours de vie qui sont, ici, partagés avec le public », observe la co-commissaire, Tania Nasielski, qui ajoutait, lors de la visite de presse du mercredi 24 mars : « Un pied dans la Ville, un autre dans le Monde. Ainsi va la foisonnante Bruxelles, où cohabitent près de 200 nationalités, soit-y la seconde cité la plus cosmopolite au monde, derrière Dubaï. Ce projet constitue une belle façon d’aller à la rencontre de l’autre, une démarche salutaire, après des mois d’isolement et de solitude, une conversation, un échange avec les associations locales et les artistes. »

A gauche : « Café Bruxelles » © Vincen Beeckman

A l’occasion de cette exposition « BXL UNIVERSEL II : multipli.city », l’échevine de la Culture, du Tourisme et des Grands Evénements, Delphine Houba, écrivait : « En questionnant sans cesse notre regard face à l’œuvre, en rappelant que la pratique artistique s’avère également une pratique citoyenne, aussi bien politique que poétique, la ‘Centrale for Contemporary Art’ nous rappelle, depuis sa création, il y a 15 ans, qu’elle est bien ‘un projet pour toutes et tous, où l’art et la vie ne font qu’un… »

« … Et c’est d’autant plus essentiel à l’heure actuelle, alors que la crise sanitaire qui nous frappe a changé notre rapport aux autres et au monde. Plus que jamais le ‘vivre ensemble’ devient une nécessité, un combat, un impératif moral … Et l’Art, dans toute sa lucidité et son irrévérence, sa résistance, est là, et bien là, pour nous prouver que la vi.ll.e continue : 15 ans déjà que la ‘Centrale’ tisse des liens entre plasticiens et grand public, entre art contemporain et culture populaire, entre le dedans et le dehors, l’universel et le local. C’est cet incroyable melting-pot, synonyme
de Bruxelles, Ville Babel, centre névralgique de toutes les tendances culturelles, qui définit la ‘Centrale’ depuis 2006,
qui fait sa richesse et confirme sa position d’espace indispensable à la création d’ici et même d’ailleurs, de lieu si
propice à l’échange
, de bulle de partage et de réflexion. »

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« Rainbow Warriors » © H. Emmerich © Ph. : P. De Gobert

De son côté, Carine Fol,  directrice artistique de la « Centrale for Contemporary Art » et co-commissaire, avec Tania Nasielski, de la présente exposition, écrivait : « Il me semble très important de réfléchir au format de l’exposition aujourd’hui. Il n’est plus concevable de présenter un projet tel que ‘BXL UNIVERSEL II : multipli.city’ comme une exposition ‘classique’. Dans ce projet, le travail de médiation est essentiel, car il implique les publics à divers titres. Déjà en amont par la participation d’étudiant.e.s lors de rencontres avec Pélagie Gbaguidi, les crochetages réalisés
suite à l’appel de Stéphan Goldrajch, les récoltes de blagues de Younes Baba-Ali et de témoignages d’Anna Raimondo. Pendant toute la durée du projet, ce lien intrinsèque avec les publics, les artistes et autres participant.e.s
activera l’espace d’exposition tout en créant le lien avec la Ville, sa population et les lieux partenaires. La question de la limite de l’œuvre et du statut de la création issue d’ateliers participatifs se pose sans cesse. À l’instar du premier projet, l’intégration de ces œuvres permet de questionner la hiérarchisation et la capitalisation
de l’Art, en intégrant des créations réalisées par des enfants ou des personnes qui n’ont pas pour objectif de créer de l’Art. On rejoint le questionnement de l’Art brut qui fait son entrée dans le champ de l’Art contemporain ‘officiel’. »

« De kleine Salon », dédié aux rencontres avec des artistes, espace côté rue Ste.-Catherine © Ville de Bruxelles

Tout au long de la présente exposition, chaque dimanche, de 14h30 à 17h, ainsi que deux mercredis, nous pourrons nous rendre dans « De kleine Salon » – sis dans l’espace vitrine donnant sur la rue Sainte-Catherinedédié à la rencontre, aux échanges, à la conversation avec des artistes ou autres protagonistes du projet « BXL UNIVERSEL II : multipli.city » , en tête à tête (en respect des normes sanitaires), chacun.e étant invité.e à s’exprimer, tant sur ses impressions de l’exposition, que sur celles de la Ville de Bruxelles.

Bxl Universel II : multipli.city
Rencontre avec cet artiste, le 29 août : « L’aube des oiseaux » © Aleksandra Chaushova

Programmation des prochaines rencontres du dimanche : le 15 août : Lazara Rossell Albear, le 22 : Anna Raimondo, le 29 : Aleksandra Chaushova, le 05 septembre (ainsi que le mercredi 1er septembre) : Sabrina Montiel-Soto, et le mercredi 08 :Vincent Cartuyvels, de « Culture et Démocratie ».

Catalogue © Ed. « CFC »

Par ailleurs, dans la « Centrale Box », les photographes Lucas Castel & Mathilde Mahoudeau, avec leur projet documentaire « Deuxième Saison », explorent, à travers l’image et le son, les différentes problématiques liées à la possible réouverture d’un site d’extraction minière de tungstène, à Salau, en Ariège, cette exposition mêlant le médium photographique à une pièce sonore, résultats des témoignages recueillis sur place.

« Deuxième Saison » © Castel & Mahoudeau

N’hésitons pas à emprunter la paire d’écouteurs qui nous permettra d’entendre, dans leurs savoureux accents, les arguments du Maire, ainsi que de diverses personnes s’opposant à ce projet ou le défendant. Parmi ces derniers, un villageois tint à dire au micro des artistes : « Avant la mine, il n’y avait rien, une dizaine de seniors qui terminaient leur vie. Avec la mine, nous avions aussi bien des ‘Chtis’ que des Normands. Cela fut exceptionnel. Nous vivions en autarcie. Nous ne manquions de rien, les payes tombaient et nous avions des tas d’aventages … »

A l’inverse, d’autres évoquent les troubles respiratoires, l’amiante dans les poumons, une association s’étant créée pour lutter contre ce projet, vu l’impact qu’une telle réouverture pourrait avoir sur les habitants et sur les paysages

Soulignons ce qu’écrivent les deux artistes : « De par nos rencontres sur place, nous avons réalisé à quel point la période d’activités de la mine avait marqué les esprits et comment le projet de réouverture les a, désormais, divisés. Nous avons axé notre travail photographique autour de la nature, résolument impactée par cette exploitation minière passée, et envisagé le paysage comme narrateur d’une problématique complexe.

A noter que ce duo d’artistes a obtenu, en 2020, le « Prix de la Ville de Bruxelles », lors de l’exposition collective « Prix Médiatine », organisée au« Centre culturel Wolubilis », à Woluwe-Saint-Lambert.

Ville de Bruxelles

Ouverture : jusqu’au dimanche 12 sepembre, du mercredi au dimanche, de 10h30 à 18h. Prix d’Entrée : 8€ (6€, par membre d’un groupe de minimum 10 personnes) / 4€, pour les étudiants,les enseignants et les habitants de la Ville de Bruxelles / 2€50, pour les étudiants en Art, les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires de l’intervention majorée ou du revenu d’intégration sociale / 1€25, pour les « Art.27 » / 0€, pour les moins de 18 ans, les PMR, les accompagnateurs de groupes ou de personnes à mobilité réduite). Visites guidées (groupes de maximum 20 personnes) : 80€ (plus 6€ par personne / 50€, pour les scolaires). Réservations obligatoires : http://www.centrale.brussels/preparez-votre-visite/ ou http://www.qweekle.space/fr/df1c5920-d266-11ea-afe2-75a866176b8c/login. Visite guidée gratuite : dimanche 05 septembre. Obligations sanitaires : port d’un masque bucal et respect d’une distanciation physique d’1m50 entre les « bulles sociales ». Catalogue (Carine Fol, Florence Cheval, Eric Corijn, Véronique Bergen, Rachida Lamrabet, Dirk De Wit & Sofie Joye/Ed. « CFC »/Coll. « Essais »/2021/ couverture cartonnée/224 p./170 x 210 mm) : 24€. Contacts : 02/279.64.52 ou info@centrale.brussels. Site web : http://www.centrale.brussels.

Yves Calbert.


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