Expositions au « Botanique », jusqu’au 27 Septembre : Gauthier Hubert et Yves Lecomte


Sis sur le territoire de Saint-Josse-ten-Noode, le « Botanique » nous propose deux nouvelles expositions, accessibles jusqu’au dimanche 27 septembre.
© Gauthier Hubert/« Botanique »
Introduisant la visite de presse, Paul-Henri Wauters, le directeur-général, nous fit part de sa« soif de reprendre les activités » (sic) du « Botanique », 260 personnes s’étant inscrites pour la soirée de vernissage des présentes expositions, des concerts pouvant être, à nouveau, organisés, quoique à jauges réduites. « Au moins la situation de la Culture évolue, mais la gestion imposée au monde artistique est particulièrement complexe« , ajoutait-il.
« Réunions familiales (Un Goût de Liberté) », sur 2 étages © Gauthier Hubert/« Botanique »
Bien sûr, il se réjouissait d’avoir pû organiser des résidences d’artistes, mais regrettait, nous confiait-il :« les contraintes du port obligatoire du masque, qui ne permettent pas d’extérioriser la liberté émotionnelle que l’art nous procure », ceci en opposition avec le sous titre de l’exposition du Musée : « Un Goût de Liberté »…
© Gauthier Hubert/« Botanique »
Ce fut au tour de Grégory Grégoire, le responsable des expositions et co-commissaire de ces dernières, de nous les présenter, avant de céder a parole à l’artiste-peintre exposant au sein du « Museum », Gauthier Hubert (°1967/ Bruxelles), qui insista sur le fait qu’il ne s’agit pas, ici, d’une« rétrospective », mais plutôt d’une « introspective ».
« Le Buste d’une Jeune-Fille aux Yeux globuleux »/Coll. privée © G. Hubert/« Botanique »
Parcourant son exposition,« Réunions familiales (Un Goût de Liberté) », à nos côtés, Gauthier Hubert évoqua les rapports qu’entretiennent certaines œuvres entre elles, quoique réalisées à différentes époques.

Telle une généalogie, au sein même de sa démarche, il regroupe certains travaux, qui, a priori, n’ont rien à voir entre eux, mais qui, cependant, n’existeraient pas sans la réalisation qu’ils entretiennent les uns avec les autres.
« Der Holzfäller / Le Bûcheron » © Gauthier Hubert/« Botanique »
Ce voyage à travers le temps, rassemblant une sélection de peintures à la fois récentes et remontant jusqu’à une quinzaine d’années, partant, parfois, de petits tableaux qu’il acheta aux puces, avant de les retravailler ou de les présenter sans retouche, mais en les intégrant à une installation de plusieurs de ses propres tableaux…
« Portrait d’une vieille Dentiste entièrement nue » (Coll. privée B./2018) © G. Hubert/« Botanique »
A noter que Gauthier Hubert – lauréat, en 1998, du « Prix Royal Académique ‘Gustave Camus’ « , en 1999, du « Prix de la Jeune Peinture Belge », et, en 2016, du « Prix Royal Académique ‘Jos Albert’ » – expose régulièrement, au sein de collectifs d’artistes ou en solo, principalement en Islande, au Royaume-Uni et en Belgique.

L’artiste au travail © Gauthier Hubert
Soulignons l’importance que cet artiste accorde au choix des titres de ses oeuvres. Ainsi, il commence ses peintures en les nommant, en les écrivant, en les pensant, les retienant sur une liste d’attente, bien avant de les réaliser., cette attente construisant une relation entre beauté, laideur, politique, mensonge et humour, qui deviennent les alibis des images et des mots qu’il manipule. Ainsi, des peintures qui, à l’origine, n’entretenaient aucun lien entre elles, retrouvent leurs sources premières, grâce à l’accrochage de l’artiste les mettant en relation, au « Museum ».

Ainsi soulignons l’originalité des textes que Gauthier Hubert nous propose pour commenter ses oeuvres, tels « Bruxelles vue du palais de justice il y a 40.000 ans » (2015) ; « Portrait d’un homme retenant sa respiration après deux minutes cinquante-six secondes et tachant d’atteindre trois minutes » (Collection privée B./2011) ; « Ce titre est à lire en prenant l’accent du Midi : Je m’appelle Tiffanie, j’ai 22 ans et je suis esthéticienne à Toulouse » (Collection privée B./2016) ; « Un Blanc dans le noir » (Collection Privée B.2016) ; « Une sirène mâle » (2017) ; « Portrait d’un homme ayant deux yeux, un nez, une bouche et deux oreilles (Collection Privée B./2018) ; « Concert de Deep Purple à Madison Square Garden illuminé par des smartphones » (Collection de l’artiste/2019).
Un travail à voir, à lire et à rire.
L’exposition, au « Museum », sur 2 étages © Gauthier Hubert/« Botanique »

© Gauthier Hubert/« Botanique »
François Deconinck écrit : « On pourrait dire de la peinture de Gauthier Hubert qu’elle est du langage à l’état gazeux, qui trouve son point de condensation dans les titres de ses tableaux. »

« Mirror Maze », à la « Gallerie » © Yves Lecomte/« Botanique »
Une seconde exposition se déroule, aux mêmes dates, au sein de la « Galerie », où nous découvrons « Mirror Maze », des travaux réalisés et scénographiés parYves Lecomte (°1974/Binche), qui, devenu Bruxellois, s’organise, notamment, autour du plaisir, de l’effacement, du double, du passé et de l’accident.
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