Quel est le futur des cinq Provinces wallonnes ?

Au bord de la Sambre, le « Delta » (c) Province de Namur



La Reine Mathilde découvrant une oeuvre de (c) Jan Fabre/ »Musée F. Rops »/Florand Marot/ »L’Avenir »
De même le « Musée provincial Félicien Rops » jouit, des Flandres jusqu’à l’étranger, d’une excellente renommée, ayant remporté, en 2007, un« Prix du Public », ainsi qu’en 2008 et 2014, deux « Prix du Musée », décernés par l’ « Openbaar Kunstbezit en Linklaters ». Depuis 2008, il est reconnu en « Musée de Catégorie A », par la Fédération Wallonie-Bruxelles, ayant reçu, en 2016, le label « Destination Qualité walonne » du« Commissariat au Tourisme » de la Région Wallonne, qui lui attribua, en 2018, 4 « Soleils », comme attraction touristique, … A noter qu’un projet existe d’extension de ce superbe musée, qui accueillit, en 2019, pas moins de 23.000 visiteurs, l’année 2015 ayant été marqée par l’organisation, en différents lieux, dont le« Musée Félicien Rops », de l’événement « Facing Time Rops-Fabre ».
« Quack, Quack Trump » (2017) (c) Peter Saul/« Artist’s Rights Society », New York
Soulignons qu’au « Delta », où, outre trois salles de spectacle et des studios insonorisés, trois salles d’expositions sont accessibles depuis septembre 2019, l’expo « Peter Saul. Pop, Funk, Bad Painting and More » pouvant être découverte, sur deux étages, dès la fin de l’actuel confinement, jusqu’au dimanche 07 juin inclus. Lire notre article sur cette exposition via le lien : https://brussels-star.com/?s=DELTA.
Quelques orfèvreries du « Trésor d’Hugo d’Oignies » (c) « TreM.a »/Province de Namur
A découvrir, aussi, le « Trésor d’Hugo d’Oignies », constitué de 32 oeuvres en orfèvrerie fine, créées, dans son prieuré d’Oignies, par le Frère Hugo et son atelier, au XIIIè siècle. Ce trésor exceptionnel de l’art mosan fut désigné, en 1978, comme étant l’une de « Sept Merveilles de Belgique« , cette collection de la « Fondation Roi Baudouin », en dépôt permanent au« TreM.a » (« Musée provincial des Arts anciens du Namurois »), sis au sein de l’« Hôtel de Gaiffier d’Hestroy » – conçu, au XVIIIè siècle, par François-Joseph Beaulieu –, dont les stucs ornant les façades de l’avant-corps ont été classés, en 2003, comme« Patrimoine exceptionnel de Wallonie ».


« C’est souvent, par méconnaissance de nos Institutions provinciales, qui exercent depuis bientôt 190 ans leurs missions de supracommunalité. C’est méconnaître l’importance des pouvoirs supra-locaux, inscrits dans notre histoire, les Provinces existant déjà bien avant l’Etat Belgique et ses subdivisions institutionnelles. »
« Il faut dire que les citoyens et par-delà nos collègues ‘en politique’ connaissent peu ou très mal les pouvoirs intermédiaires que sont les Provinces. Elles ne sont en effet pas exposées aux projecteurs des médias comme le sont quotidiennement l’État fédéral ou la Région voire la Communauté. Et dans le même temps, elles n’ont pas le même rapport de proximité immédiate avec les citoyens que les communes. »
La province, comme les autres institutions, s’est pourtant adaptée aux exigences citoyennes et l’adéquation des moyens reste au cœur de nos démarches. Si la précédente déclaration de politique régionale annonçait la suppression des Provinces, c’est la première fois qu’il nous est ‘proposé’, je n’ose pas encore affirmer que le terme est plutôt ‘imposé’ de financer les zones de secours en lieu et place des communes. »
« Le Gouvernement wallon a effectivement souhaité, dans sa déclaration de politique régionale, de redéfinir implicitement nos missions en nous octroyant la responsabilité du financement des zones de secours. Cette décision régionale serait de bon aloi et à la rencontre d’un besoin essentiel pour notre sécurité, si cette décision ne portait pas sur plus d’un quart de nos moyens de fonctionnement. »
« Paradoxalement, le risque serait que les communes doivent contribuer à nos manquements ou aux missions que nous abandonnerons. Personne n’en sortirait gagnant. Ce sera donc l’enjeu de nos prochaines décisions, de nos nouvelles orientations. Pourtant les Provinces ont déjà largement contribué au financement de la sécurité civile. »
« Bien évidemment, le contexte a évolué depuis la création des zones de secours. Le financement fédéral promis n’est pas encore une réalité, les besoins des zones s’accentuent afin de répondre à la professionnalisation du métier, aux charges de plus en plus importantes de la sécurité civile. »
« Je reste optimiste sur la résilience de notre institution et sa possibilité de répondre au mieux aux intérêts de nos concitoyens. Face à ce constat, nous pouvons nous plaindre ou nous pouvons agir. Et la meilleure façon d’agir est d’être crédible et efficace, d’être reconnus comme tel par nos partenaires et nos publics cibles, d’amener les citoyens à connaître nos Services, nos actions et notre fonctionnement. »
« Et de notre côté, nous ne sommes pas restés inactifs, nous envisageons l’avenir, non pas sereinement mais en pleine conscience des enjeux. Sous ma présidence ou à l’invitation de notre Collège, le Conseil provincial s’est réuni et a examiné avec des experts les futurs probables de nos Institutions. »
« Nous avons ainsi entamé plusieurs chantiers autant avec des spécialistes externes qu’internes sur l’avenir des Provinces, sur notre enseignement agricole à l’horizon de 2030, avec les Bourgmestres et Directeurs généraux dans le cadre du Forum provincial des communes sur la thématique de la supracommunalité, mais aussi avec nos agents et notre Direction générale, sur le devenir de nos immeubles provinciaux dans le cadre plus spécifique de la future Maison administrative. Tous ces sujets seront, devront être abordés en Conseil, majorité et minorité réunis. Des choix seront à faire en réflexion avec notre Collège et sous l’aulne des directives régionales. »
« Ne soyons pas fermés aux réformes, il est nécessaire de faire évoluer le modèle provincial mais en concertation avec ses acteurs et ses élus. Le principe de subsidiarité doit guider ces réformes et permettre au niveau de pouvoir le plus approprié d’exercer en connaissance de cause, et pour autant qu’il en ait les moyens, les compétences qui pourraient être détachées des Provinces. Pas de statu quo donc, soyons réformateurs, soyons optimistes, osons l’avenir ! »
Jean-Marie Van Espen, Député-Président (c) Province de Namur
Lui succédant, Jean-Marie Van Espen, Député-Président, déclara, sur un ton plus enjoué , mais, en profondeur, non moins alarmiste : « Le Gouvenement wallon précédent prévoyait la suppression de l’Institution (provinciale, ndlr). Bonne nouvelle les amis : l’actuel Gouvernement souhaite les doter d’une nouvelle compétence dédicacée : celle des zones de secours. Par cette décision, le Gouvernement wallon a mis le feu aux poudres :



« EHPN » (« Ecole Hôtelière Provinciale de Namur ») (c) Province de Namur

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