« Ticuna, Peuple d’Amazonie », livre écrit par Daniel De Vos, et Exposition, à Binche

Une superbe vitrine de l’exposition du (c) « MICM »/Photo : Jacques Baudoux

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… « Pendant des siècles, le monde la forêt amazonienne était resté inchangé. La vie reflétait le caractère cyclique de la nature. Chaque arbre mort était remplacé par un nouveau ; chaque décès était équilibré par une naissance. La capacité d’adaptation ingénieuse de l’homme avait mené à une gestion complexe et humble du monde, car le monde lui-même était complexe et impossible à conquérir. »

… « Par le contact avec les blancs, l’histoire fit son entrée dans le monde des indiens Magüta. On leur enleva leur nom (Magüta devint Ticuna), leur organisation sociale fut anéantie (les cases traditionnelles, ou malocas, furent ravagées et ils devaient dorénavant vivre dans des huttes mono-familiales) et la voix séculaire des ancêtres (qui s’exprimait aussi bien dans les rituels que dans l’existence quotidienne) fut étouffée par une vague de violence, de persécution, d’oppression et de conversion. »

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Brodoloni Inácio Pinheiro Ngematücü et Daniel De Vos (c) « La Nouvelle Gazette »

Ces en ces mots que s’exprime l’ethnologue belge Daniel De Vos, en page 23 de son livre « Ticuna, Peuple d’Amazonie » (broché/2019/154 p.), catalogue de l’exposition éponyme, programmée au « MICM » (« Musée International du Carnaval et du Masque »), à Binche, jusqu’au dimanche 26 avril, lui qui nous avait présenté, en conférence de presse et lors du vernissage, Brodoloni, Indien Ticuna, fils du chef de clan Pedro Inàcio Pinheiro Ngematücü (1944-2018), qui joua un rôle clef dans la reconnaissance de l’identité des Ticuna, ayant été le premier autochtone à chasser un patron blanc du territoire de son peuple.

Pedro Inàcio Pinheiro Ngematücü (1944-2018), Prix « Roma Brasilia Città della Pace », en 1991

Connu au Brésil (où vivent près de 50.000 Ticuna, également présents en Colombie et au Pérou, pour un total, nettement plus réduit, d’environ 20.000 personnes) et à l’étranger, pour avoir pû obtenir la démarcation officielle du territoire des Ticuna, en 1991, clôturant, ainsi, sa lutte en faveur des droits territoriaux et la sauvegarde de l’identité culturelle des peuples indigènes. Ainsi, la même année, à Rome, le prestigieux Prix « Roma Brasilia Città della Pace » lui fut attribué,  pour son engagement pour les droits humains. 

« Yoi repêche le peuple Magüta » (1991) (c) Pedro Inàcio Pinheiro Ngematücü

A noter que Daniel De Vos, durant 30 ans, vécut à de nombreuses reprises au milieu des Indiens d’Amazonie, ayant permis à l’institution binchoise d’acquérir des pièces uniques, qui sont venues étoffer ses collections de masques, ayant, aussi, collaboré à une précédente exposition binchoise, intitulée « Basic Instinct ».

Ce livre et cette exposition sont en relation avec un sujet d’actualié, le président brésilien, d’extrême droite, Jair Bolsonaro, ayant déclaré à l’« ONU », en septembre 2019 : « L’Amazonie n’appartient pas au patrimoine de l’humanité », les intérêts économiques de son pays (et de lui-même) primant, à son avis, sur tout intérêt écologique, au désespoir des tribus autochtones, dont les Ticuna, qui pourraient, tôt ou tard, perdre leurs territoires, alors même que partout dans le monde de très nombreuses voies, de jeunes notamment, s’élèvent, sans grand succès, pour le climat et la gestion des incendies, dans la forêt amazonienne.

En page 77 du livre-catalogue nous apprenons comment naquit le peuple Ticuna, selon le récit, fidèlement retranscrit, que fit, en 1984, Pedro Inàcio Pinheiro Ngematücü :« Il y a longtemps qu’il n’y avait que des nuages et de l’eau, une obscurité totale – et dans cette onbscurité se trouvait le Créateur, Ngutapa. Ngutapa se sentait seul et fit donc apparaître une boule de terre sur l’eau afin de revivre… »

« … Nostalgique, plongé dans ses pensées profondes, il entendit soudainement un bruit inconnu venant de la forêt. Il se précipita vers lui et s’effraya, tellement il fut étonné : devant lui se trouvait une femme qui s’appelait Totana. »

« Ngutapa s’en réjouit : enfin un terme sra mis à sa solitude – avec cette nouvelle femme, il allait pouvoir avoir un enfant ! Cependant, il attendait en vain. Il eut de nombreux contacts avec Totana, mais leurs rencontres furent infructueuses et cette fois-ci la force de ses pensées n’apporta pas de solution miracle… »

« … Ngutapa jouait de la flûte et chantait une chanson sur Totana, la femme qui ne pouvait enfanter… Apparut alors Totana. Sans hésiter, elle lui lança (un) lit de guêpes au visage. Les guêpes sortirent et le couvrirent de pîqures. »

« Les membres de Ngutapa gonflèrent ; il ne pouvait plus marcher et le retour à son domicile fut un long calvaire. ll cria sa douleur, mais Totana, qui l’avait suivi et le regardait avec indifférence… »

Le Créateur, Ngutapa (c) Coll. du Musée ethnographique « MUrke », Wilrijk/Photo : Jacques Baudoux

« … Après trois jours, les blessures de Ngutapa guérirent, mais le gonflement d’installa dans son genou droit. Il continua à avoir des douleurs et il lui était impossible de se lever. Lorsque, huit mois plus tard, son genou était toujours gonflé, il demanda à Totana de jeter un oeil (il ne pouvait le faire lui-même, car le fait de se pencher vers l’avant provoquait de fortes douleurs). Au milieu, il y avait un trou recouvert d’une membrane transparente.Totana lui raconta que dans son genoux se trouvaient quatre personnes. Elles fabriquaient, entre  autres, des objets tels qu’une sarbacane, de la poterie, un hamac, un arc et des flêches. Après neuf mois, les quatre décidèrent de quitter le genou: Ngutapa pleura et hurla ; il ressentit les mêmes douleurs qu’une femme lors de l’accouchement. »

« Le premier à sortir du genou était un homme avec un arc, des flêches et un harpon. Il fut appelé Ipi et cria de joie. Apparut ensuite Mowatcha, une femme avec de la poterie un hamac et un sac. Suivi Yoi. Il avait une sarbacane et du curare (poison pour les petites flêches). Contrairement à son frère, celui-ci reta calme et dit : ‘Silence, la terre est encore vierge’. A la fin, Aïcuna naquit. Elle possédait un bracelet, des plumes et beaucoup d’autres objets. »

« Le genou guéri, le Créateur se reposa. Aïcuna et Yoi s’assirent à sa droite. Ipi et Mowatcha restèrent à sa gauche. »

Au « MICM », dans la Salle de Fête Ticuna (c) Jacques Baudoux

Au sein de l’exposition binchoise, soulignons la reconstitution fidèle, à l’échelle 1/1, de la Salle de Fêtes prévue pour le très important rituel de la « Nouvelle Fille », à l’intérieur de laquelle nous trouvons une petite cabane, le « turi »,  qui accueillera toute jeune fille, à l’apparition de ses règles.

Concernant cette construction, lisons le propos de Daniel De Vos : « Comme les Ticuna vivent aujourd’hui dans des huttes monofamiliales, … on est obligé de construire une Salle de Fête,… écho spacial d’un passé lointain… Pendant la fête, chacun doit rester dans la case car se sera le seul monde pendant les trois jours que dure la fête, (qui) a toujours lieu à la pleine lune… »

« … Déjà quelques jours avant, les Indiens sont très occupés avec la préparation du terrain. L’herbe et les mauvaises herbes sont enlevées, empilées et incendiées…

Le « turi », dans la Salle de Fête Ticuna (c) Jacques Baudoux

« … Dans la Salle de Fête est installée le « turi », la petite cabane… (se trouvant) toujours sur l’axe est-ouest et le long du côté… où le soleil se couche. Les tiges du palmier buruti sont transportées à l’intérieur, tout en exécutant des danses rituelles, et transformées en lattes, afin de condtruire la petite cabane dans laquelle la fille sera placée. Elle réprésente l’utérus duquel elle sera libérée. »

« Sur cette petite cabane sont appliquées des dessins {réalisés à l’aide de fruits, de feuilles et de racines en provenance de la forêt} qui sont liés au clan ou aux clans, lorsque la fête implique plusieurs filles, et qui représente des corps célestes qui soutiendront la jeune fille lors de sa transformation. Sur le côté extérieur de la cabane, on suspend des coiffes en plumes et d’autres ornements corporels que la fille portera pendant la fête. »

​​​​​​​Découvrir le peuple Ticuna à Binche

Masques liés à la nature et aux esprits (c) Tous droits réservés

« … Durant la Fête de la Nouvelle Fille, les Ticuna se (ré)affirment, se renouvellent, se réitèrent et se perpétuent. C’est un voyage à travers le passé, le présent et l’avenir, l’espace et le temps, mais il s’agit tout autant d’un voyage spirituel… »

Au centre, représentation d’une Noiuvelle Fille (c) Collection du « MICN »/Photo : Jacques Baudoux

« … La fête est non seulement une ode à la fertilité de la fille, mais à la fertilité sous toutes ses facettes. A travers la fête, les Indiens restaurent leur relation avec toutes les entités, avec tous les dirigeants de la nature. Avec le créateur Ngutapa, le héros culturel Yoi, le savant Matare, avec tous les êtres surnaturels, bons ou mauvais, avec les mères et pères des animaux et des éléments naturels, avec nombreux propriétaires de la forêt, des arbres, des montagnes, des grottes, du monde souterrain… Du temps des Magüta (ancienne dénomination des Ticuna/ndlr), ceux-ci étaient physiquement présents à la fête, maintenant ils sont invisibles, transformés en personnes ou parfois masqués… »

Ph. : Masques (c) « MICM »/Ph. : J. Baudoux

En évoquant les masques, notons que plusieurs seront suspendus à l’intérieur de la salle de fête, avant d’être détruits, comme toutes les boiseries de cette salle, à la fin de la fête. N’oublions pas l’importance de ce ces masques, qui pour les Tiruna, personnifient des êtres surnaturels, des démons, des figures mythologiques ou des phénomènes naturels. Ces masques sont liés à la nature, qui les entoure, et aux esprits, qui, pour les Ticuna, habitent chaque élément naturel. Ils relient les Ticuna à leur passé mythique, les guident dans le présent et vers l’avenir. Leur apparition est cruciale, car les forces qu’ils symbolisent décident de la fertilité de la terre et régissent la croissance des plantes et des arbres. Hors ce sont ces forces qui guident les chasseurs et les pêcheurs, veillant au respect de l’organisation sociale, des règles, des traditions et des rituels ancestraux.

Notons enfin que les masques sont également de sortie lors de la « Fête de l’Enfant » (lorsqu’il atteint l’âge de 5 ans), qui marque le passage de l’état de bébé à l’état d’enfant, tant pour les garçons que pour les filles.

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En pirogue, souvant pour la pêche, chez les Ticuna (c) Tous droits réservés

… Et l’auteur de conclure : « … Pour survivre, (les Magüta) étaient complètement dépendants de la nature. La forêt fournissait le nécessaire pour leurs habitations, leur nitrition et leur culture matérielle: Elle les nourrissait aussi bien physiquement que spirituellement. En l’observant pendant des années et grâce à une vie en harmonie avec la nature, ils la connaissaient entièrement. Ils respectaient la flore et la faune. En honorant la nature, ils honoraient les immortels. Ils étaient solidaires avec tout ce qui les entourait. La nature y était avant l’homme et pour l’homme. »

« Les Indiens avaient bien compris cela. L’homme apprenait tout de la terre et de l’univers, de la flore et la faune. En honorant la nature, ils honoraient les immortels. Ils étaient solidaires avec tout ce qui les entourait. La nature y était avant l’homme et pour l’homme. Les Indiens avaient compris cela. L’homme apprenait tout de la terre et de l’univers, de la faune et la flore. Il pouvait se passer n’importe quoi, en cas de catastrophe naturelle, de guerre, d’épidémie ou de n’importe quelle autre catastrophe, l’Indien pouvait tours recourir à la nature. »

« Tout avait commencé avec la nature et tout pouvait recommencer avec elle. La nature est le dieu visible, tangible, généreux, qui revient toujours, qui est sans fin et universel. La tâche et l’immense responsabilité des Ticuna consistent à garantir la continuité de la nature et de l’univers. »

Et Daniel De Vos de citerHugo Camacho Gonzàlez (1996) : « A travers la fête, héritée du passé mythique, la pérénité du sosmos est possible. »

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Des Ticuna lors d’un service religieux (c) « Azencia Fides »

… Quel contraste entre l’actuel Président brésilien, ne pensant qu’à sa prospérité (sous le couvert de celle de son pays) et feu « Rama IX » (Bhumibol Adulyadej/1927-2016), l’ancien Roi de Thaïlande (connu comme« le pays des hommes libres »), qui avait fait construire son Palais Bhubing, résidence d’hiver de la famille royale, près de Chiang Maï, à proximité immédiate de la forêt thaîlandaise et des premiers villages ethniques du nord de son pays, soucieux d’être proche des ethnies Akha, Lahu, Lisu, Méo, Yao, …, en respect avec leurs traditions ancestrales

Jeunes-Filles Ticuna (c) Tous droits réservés

Revenons à l’Amazonie, qui, pour nos nos scientifiques, est le poumon de l’humanité, dont nous ne pouvons nous passer,… mais survivra-t-elle aux idées dévastatrices d’un certain Jair Bolsonaro,… qui lui, contrairement aux Ticuna, n’a aucun respect pour la faune et la flore, voire même de la population indigène (Ticuna inclus) de son propre pays…

“Ticuna, Peuple d’Amazonie”, livre écrit par Daniel De Vos, et Exposition, à Binche

Une superbe vitrine de l’exposition du (c) « MICM »/Photo : Jacques Baudoux

Dès la levée du confinement, rendons nous donc à Binche, au « MICM », afin de nous plonger aux sein des traditions des Ticuna, … tant que ceux-ci pourront toujours vivre sur leur terres,… en Amazonie brésilienne

Image associée
Objets divers du peuple Ticuna (c) « Musée international du Carnaval et du Masque » 

… Et si, malheureusement, pour raisons sanitaires, le « Musée international du Carnaval et du Masque » ne pouvait réouvrir avant le dimanche 26 avril, n’hésitons pas nous procurer ce riche livre-catalogue, abondement illustré, la lecture étant primordiale, notamment  pour contribuer à l’éducation de nos enfants et petits-enfants…

Quelques citations ce concernant :

 « Lire, c’est comme pour l’amour, c’est toujours meilleur la seconde fois… Et encore mieux par la suite… » (Pascal Bruckner/05-10-2010).
– « L’amour de la littérature est encore possible et va de soi, comme si l’oasis avait la dimension de tout le désert » (Pierre Mertens/s.d.).
 
– « Les livres sont les seules choses qui resteront de nous. Rien n’est plus utile que par la diffusion des savoirs » (anonyme/s.d.).
– « Tant qu’il y aura des livres, le monde ne sera pas perdu » (anonyme/04-12-2008). !

.. Alors, lisez et prenez soin de vous !

Ouverture de l’Exposition (si elle peut réouvrir avant le dimanche 26 avril) : du mardi au vendredi, de 9h30 à 17h, le samedi et le dimanche, de 10h30 à17h (billeterie jusqu’à 16h30). Prix d’accès : 8€ (7€, pour les étudiants et les seniors / 3€50, pour un enfant / 6€ à 7€, pour les membres de groupes d’adultes / 3€50, pour les membres de groupes d’enfants / 1€, pour les membres de groupes scolaires). Visites guidées : sur réservation, en français, néerlandais, allemand, anglais, espagnol et italien. 

Afin de voir si cette exposition pourra être prolongée au-delà du dimanche 26 aril, souhait personnel de la directrice-conservatrice, Clémence Mathieu, veuillez consulter le site web :  http://www.museedumasque.be.

Yves Calbert, avec extaits du livre-catalogue rédigé par (c) Daniel de Vos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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C’est en ces mots que s’exprime Daniel de De Vos

 

 

Brodoloni Inácio Pinheiro Ngematücü, le fils du chef de clan Pedro Inácio Pinheiro Ngematücü, cet homme ayant permis la reconnaissance de l’identité et du territoire de cette ethnie indienne, la plus grande de ce pays, forte de 50.000 âmes, vivant au Brésil, dans la région de Alto Solimões, à l’ouest de l’Etat d’Amazonas, cette expo demeurant ouverte jusqu’au dimanche 26 avril 2020.

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