« Tumulus, Montagnes d’Eternité », au « Musée L », à Louvain-la-Neuve, jusqu’au 19 Janvier


Découvrons les secrets cachés sous ces rudimentaires collines de terre enherbées ou ces savantes constructions en pierre. De la préhistoire à nos jours, l’homme a édifié des tumuli, ces monuments au-dessus de sépultures individuelles ou collectives. Le tumulus révèle tantôt le statut social individuel, tantôt l’appartenance des défunts à une communauté. Il célèbre autant le prestige personnel qu’il borne les territoires. Il est un signal paysager, qui, à peine érigé, suscite la convoitise et, désormais, l’intérêt scientifique.

(c) Dominique Tournay/ »TV Com »-« Vivre ici »
« En favorisant des lectures transversales pour percevoir les socles communs entres les cultures et les civilisations, ‘Tumulus, Montagnes d’Eternité’ s’inscrit parfaitement dans l’esprit du ‘Musée L’. Tous les tumulus et leurs matériels archéologiques nous disent la même chose: ‘l’au-delà est pensé’. Il est une préoccupation dépassant le cadre utilitaire de la vie quotidienne qui remonte déjà au paléolithique moyen. La mort fait l’objet d’un traitement particulier où vont intervenir les premiers gestes que l’on peut qualifier avec nos mots, d’ ‘artistiques’. Ces faits, qu’il faut se garder d’interpréter avec trop d’imagination, sont pourtant suffisants pour nous révéler un univers sacré souvent relié au cycle cosmique et une organisation sociale marquée par la solidarité humaine, qui nous sont encore proches », explique Anne Querinjean, directrice du « Musée L ».
« Le tumulus est emblématique de l’archéologie devenue science », indique Laurent Verslype, professeur à l’ « UCL » et commissaire de l’exposition.

comment ils étaient et restent perçus, comment ils ont été utilisés et réutilisés.

Dans la première section, grâce aux folklores et aux traditions populaires, ainsi qu’aux textes des auteurs antiques, aux récits de voyageurs ou encore à l’évocation de fouilles modernes, nous nous familiariserons avec la notion de tumulus.

passant par les régions scaldiennes. Elles témoignent de la personnalité des défunts, dont les sépultures ont été fouillées. Chaque vitrine nous présente un ensemble de mobilier témoignant du fonctionnement social et des usages funéraires des communautés de l’âge du bronze, des premier et second âges du fer, jusqu’aux périodes gallo-romaine et mérovingienne.

tumulus accueillant, en effet, une ou plusieurs tombes, de loin postérieures à leur érection.


Tumulus d’Hottomont (50 mètres de diamètre & plus de 10 mètres de hauteur) (c) « SPW-AWaP »

Sise au 3è étage du « Musée L », elle nous permet de (re)découvrir cet intéressant musée universitaire, aux collections des plus variées, de l’antiquité aux peintures de Paul Delvaux (1897-1994), René Magritte (1898-1967), Paul Delvaux (1897-1994), Pierre Alechinsky (°1927), …, en passant par des spécimens d’histoire naturelle, et des inventions scientifiques, aussi bien que par l’ethnologie, de l’ex-Congo belge au Tibet, en passant par les Touareg et bien d’autres ethnies…
Ethnologie africaine (c) « Kirkam »/ »Musée L »
Sur demande, une nouveauté au « Musée L » : nous avons, aussi, la possibilité de visiter la « galerie des moulages », qui nous permet de voyager dans les époques et les cultures, des centaines de moulages en plâtre se présentant à nos regards, l’ « UCL » étant la seule Université belge à nous présenter la sienne

L’impressionnante « galerie des moulages », visitable sur demane (c) « Musée L »

Après un changement de site et deux ans et demi de travaux de rénovation, par les architectes de l’ « UCL », qui veillèrent à la lisibilité des espaces intérieurs et à l’apport de lumière naturelle, le « Musée L » a été inauguré le 18 novembre 2017, étant, désormais, implanté dans l’ancienne bibliothèque des sciences, un remarquable bâtiment, imaginé par l’architecte belge André Jacqmain, nous offant, aujourd’hui, le musée universitaire belge bénéficiant de la plus importante envergure, à savoir une superficie accessible au public de 3.830 m2, pour une surface totale de 6.000 m2.

Architecture de l’ancienne bibliothèque des sciences, conçue par André Jacqmain (c) « Musée L »
Grâce à la générosité de ses mécènes et d’importantes donations privées, comme celles de professeurs et chercheurs de l’ « UCL », qui rassemblèrent nombre d’œuvres et d’objets, dans un but d’enseignement et de recherche, à l’heure où internet n’existait pas, le « Musée L » est passé, en 40 ans, d’environ 4.000 à plus de 32.000 pièces muséales, dont 1.500 exposées, réunissant des oeuvres qui, autrefois, étaient disséminées en différents lieux du Campus.

Anne Querinjean recevant son Prix de « Leader Béwé de l’Année »
A noter que la directice du « Musée L », Anne Querinjean, vient de recevoir, le 17 décembre 2019, le Prix « Leader Béwé de l’Année », un représentant du Jury, Paul Grosjean ayant déclaré : « Le rayonnement culturel du ‘Musée L’, créé à partir du pôle universitaire joue un rôle essentiel dans le développement de la communauté métropolitaine, s’étendant de Bruxelles à Louvain-la-Neuve et à Leuven ».

Ouverture de l’exposition : jusqu’au dimanche 19 janvier, du mardi au vendredi, de 09h30 à 17h, le samedi et le dimanche, de 11h à 17h. Prix d’entrée, incluant l’accès aux collections permanentes : 6€ (5€, à partir de 60 ans, habitants d’Ottignies-L.L.N. et amis du « Musée Hergé » / 3€, par personne {groupe de minimum 10 personnes}, pour les membres d’ « AUL » et d’ « UDA » / 2€, pour les 13-25 ans, les PMR et demandeurs d’emploi / 1€25, pour les « Art. 27 ». Guide du Visiteur (36 pages) : offert à l’accueil. A souligner : accessibilité des PMR dans l’ensemble du musée, ainsi que dispositifs de médiation adaptée, pour personnes porteuses de déficience auditive, mentale et visuelle. Site web : http://www.museel.be.

« Musée Hergé », à Louvain-la-Neuve (C) Christian de Portzamparc/Photo : Jean-Pierre Remy
… Et, si nous le souhaitons, dans la même journée, nous pouvons (re)visiter, à proximité, le « Musée Hergé », l’occasion de vivre d’agréables moments au sein de la Ville piétonne de Louvain-la-Neuve. Site web : http://www.museeherge.com.
Yves Calbert.
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