… Et pour ouvrir ce nouveau Festival bruxellois, le « BRIFF », ils nous annoncent un film à l’histoire particulière, « L’Homme qui tua Don Quichotte » (Terry Gilliam/Esp.-U.K.-Fra.-Por.-Bel./2018/132′), qui fut à l’affiche du Gala de Clôture du 71ième « Festival de Cannes », le tribunal de grande instance de Paris, quoique saisi, en référé, par le producteur Paulo Branco, ayant autorisé la projection du film de l’ex- « Monthy Python », qui aura mis près de trente ans à le réaliser, le rôle titre ayant d’abord été confié à Jean Rochefort (1930-2017), lauréat, entre autres, de trois « César » et qui, passioné d’équitation, fut consultant pour « France Télévisions », lors des épreuveséquestres des « Jeux Olympiques » 2004 et 2008…
Le 1er Brussels International Film Festival

Synopsis : « Toby, un jeune réalisateur de pub cynique et désabusé, se retrouve pris au piège des folles illusions d’un vieux cordonnier espagnol convaincu d’être Don Quichotte. Embarqué dans une folle aventure de plus en plus surréaliste, Toby se retrouve confronté aux conséquences tragiques d’un film qu’il a réalisé au temps de sa jeunesse idéaliste: ce film d’étudiant adapté de Cervantès a changé pour toujours les rêves et les espoirs de tout un petit village
Pour « Allo Ciné » : « C’est, peut-être, le film le plus étrange de Terry Gilliam. A la fois autoportrait déguisé de son auteur, qui se retrouve dans le personnage de Toby et dans celui de Don Quichotte, et mise en abyme de la carrière du réalisateur, ce long-métrage est éminemment personnel et mérite le qualificatif parfois galvaudé d’œuvre testamentaire. A travers l’éternel combat du rêve contre le monde matérialiste et celui des fictions qu’on crée contre celles qu’on nous impose, Terry Gilliam revient sur sa vie et se pose la question de la transmission de son art aux générations futures. Même inégal, même bancal, ce film sur les films, cette histoire sur les histoires se révèle donc forcément poignant, au point de serrer la gorge du spectateur dans ses derniers instants… »
- … Mais, bien sûr, le « BRIFF », et nous y reviendrons, ne se limite pas à cette fort attendue première projection. De fait, ce tout nouveau Festival nous propose trois compétitions : nationale, européenne et internationale, douze films étant présentés en avant-premières belges.
En compétition internationale, voici les dix films retenus, représentant trois continents (Amérique,Asie et Europe) :
- « Den Skyldige »(« The Guilty« /Gustav Mölle/Dan./2018/75’/ »Prix de la Critique », à Beaune/2018)
- « Posoki » (« Directions »/Stephan Komandarev/Bul.-All.-Macédoine/2017/103′)
- « Plaire, Aimer et Courir vite » (Christophe Honoré/Fra./2018/132′)
- « Las Hijas de Abril » (« Les Filles d’Avril »/Michel Franco/Mex./2017/103’/ »Prix Jury Un certain Regard », à Cannes/2018)
- « Arythmie » (Boris Khlebnikov/Rus./2017/116’/ »Prix du meilleur Film » et « Prix du Public », à Honfleur , ainsi que « Prix de la Critique« , à Arras/2017)
- « Tully » (Jason Reitman/USA/2018/96′)
- « Il Figlio, Manuel » (Dario Albertini/Ita./2017/97’/« Antigone d’Or« , àMontpellier/2017)
- « Under the Silver Lake » (David Robert Mitchell/USA/2018/139’/six nominations, à Cannes/2018)
- « Dogman » (Matteo Garrone/Ita./2018/102’/ »Prix d’Interprétation masculine », à Cannes, pour Marcelo Fonte)
- « No Date no Signature » (Vahid Jalilvand/Iran/2017/ »Prix du meilleur Réalisateur Horizons », à Venise/2017)
Pour d’autres films, trois « David di Donatello Awards » lui furent octroyés comme meilleure Actrice, en 1961 (« La Fille à la Valise »/Valerio Zurlini/1960), en 1968 (« La Mafia fait la Loi »/Damiano Damiani/ 1968), en 1972 (« Bello, onesto, Emigrato Australia sposerebbe compaesana illibata »/Luigi Zampa/ 1971), ainsi qu’un autre comme meilleure Interprête de l’Année, en 1988, sans oublier celui octroyé pour l’ « Ensemble de sa Carrière », en 1997… Et pour cette dernière raison elle reçut un « Lion d’Or », à la « Mostra de Venise », en 1993, un « Ruban d’Argent » italien, en 2000, et un « Ours d’Honneur », au « Festival de Berlin », en 2002.
Ce sera, ainsi, le bonheur du public de pouvoir rencontrer Claudia Cardinale, à Bruxelles, sous le signe du charme et de l’émotion partagée, elle qui a tourné sous la direction de Frederico Fellini(1920-1993), Sergio Leone (1929-1989) et Luchino Visconti (1906-1976), confiant à un confrère : « Quand je travaillais avec Fellini, il n’y avait pas de script, rien que de l’improvisation. Rien à voir avec la méthode de Leone. Avec Sergio, il y avait un script et il fallait s’y tenir, tout étant très précis. Avec Luchino Visconti, c’était différent, comme du théâtre. »
Par ailleurs, une leçon de cinéma aux accents acadiens sera donnée par le cinéaste indépendant montréalais Denis Côté (°1973), récompensé à Namur, remportant, en 2013, le « Bayard d’Or du meilleur Scénario« , au« FIFF » (« Festival International du FIlm Francophone ») et, à Berlin, l’ « Ours d’Argent Alfred Bauer de l’Innovation » au « Festival International du Film », pour « Vic + Flo ont vu un Ours » (Can./2013/ 95′).
Pour « Elle veut le Chaos » (Can./2008/105′), il obtient, en 2008, le « Prix du meilleur Film canadien », au « Festival International du Cinéma Francophone en Acadie », à Moncton, ainsi que le « Prix de la meilleure Mise-en-Scène » et la « Mention spéciale du Jury des Jeunes« , au « Festival International du Film », à Locarno. Dans le cadre de ce même Festival, « Curling » (Can.-Fra./2010/92′) reçoit, en 2010, le « Léopard d’Or de la meilleure Interprétation masculine« , remis à Emmanuel Bilodeau, ainsi qu’au Canada, le « Prix Luc Perreault de la meilleure Mise-en- Scène« , décerné par l’ « Association québécoise des Critiques de Cinéma », sans oublier, pour d’autres films, différents Prix accordés en Corée du Sud, aux Etats-Unis et au Mexique.
Quant à Randal Kleiser (°1946), le réalisateur américain de « Grease » (USA/1978/110′), il fêtera, à Bruxelles, le 40ième anniversaire de sa mythique comédie musicale, dont il nous présentera une nouvelle version remastérisée et animera une « masterclass », … qui risque d’être rapidement « sold out ».
En outre, programmé ces deux dernières années au sein du « Be Film Festival », encouragé par l’« UPFF » (« Union des Producteurs Francophones de Films »), un « Forum de Coproduction européenne » connaîtra sa troisième édtion au sein de la programmation de la première édition du« BRIFF », poursuivant ainsi les collaborations fructueuses bâties avec les « Mediadesks », les « Centres du Cinéma » de nombreux pays européens et la presse internationale spécialisée.
Quittant la monde des professionnels du Cinéma, le « BRIFF » s’intéressera au « grand public », en proposant, gratuitement, à tout à chacun de (re)découvrir d’anciens films cultes, en plein air, au « Mont des Arts » ou sur la terrasse du « Village » (installé sur le Boulevard Anspach, devenu piétonié), tels « Le Gendarme de St.-Tropez » (Jean Girault/Fra.-Ita./1964/90’/avec Louis de Funès, Michel Galabru et Jean Lefebvre), dans sa version complètement remastérisée, ou « The Big Lebowski »(Ethan et Joel Coen/USA-U.k./1968/117′), qui fêtera ses vingt ans durant le « BRIFF ».
Donnant sur ce dernier Boulevard, au N° 85, le tout nouveau « Palace », superbement restauré, accueillera aussi le « BRIFF », qui sera, également, présent à Ixelles, au « Centre Culturel Flagey » et au « Vendôme », ainsi qu’à Bruxelles, aux « Galeries », sans oublier les salles déjà citées de« Bozar » et de l’ « UGC de Brouckère ».
Prix pour une séance (payable, aussi, « on line ») : 8,75€. Prix du Pass : 30€, en prévente (40€, à partir du 17 juin). Prix pour le « Soirée d’Ouverture » : 10€ en prévente (12€ à partir du 17 juin). Site web : www.briff.be.
Yves Calbert.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.