DECRETS INSCRIPTIONS: PREOCCUPANT MAIS IL Y A PLUS DIT L’UFAPEC
Le mois de mars ne marque plus seulement le début du printemps, il est désormais associé au fameux décret inscriptions. Sujet polémique par excellence, le voici à nouveau sur le devant de la scène.
C’est ce 10 mars que débute l’enregistrement des inscriptions en première année du secondaire. Cette période d’inscription sera clôturée le 28 mars. Toutefois, la date précise de remise du formulaire n’importe pas, pour autant que cela soit effectué durant ces trois semaines. « Ne vous précipitez pas! Il n’y a pas le feu! », martèle Bernard Hubien, le secrétaire général de l’UFAPEC, l’Union francophone des Associations de Parents de l’Enseignementcatholique.
Pour le représentant de l’UFAPEC, l’inscription n’est pas devenue « un acte administratif, mais il y a cette rigueur administrative qui empêche certaines choses ». Se renseigner sur l’école qui convient à sa progéniture doit, malgré tout, rester une priorité pour les parents, confrontés au choix d’un établissement.
Feu l’adossement. Cette année, l’adossement a disparu pour faire place au partenariat pédagogique. Celui-ci est considéré comme un critère parmi d’autres, contrairement à l’adossement qui donnait une priorité aux enfants inscrits dans une école primaire liée à un établissement d’humanités. « Il était prévu dès le début du décret que l’adossement disparaisse. Vu les difficultés qu’il y a à le conclure, très peu d’écoles sont entrées en partenariat », commente le secrétaire général. « Ce qu’il faut viser c’est le continuum pédagogique, en vue de la réussite de tous les élèves. » Par ailleurs, il serait plus intéressant qu’à côté des élèves précarisés « il y ait aussi des enfants issus d’indices sociaux économiques forts pour assurer la mixité sociale et par là permettre un vivre ensemble plus serein et plus harmonieux. »
La pointe de l’iceberg. Le décret inscriptions est « le plus médiatisé, mais ce n’est pas le plus important » dans la réalité scolaire. Aussi l’UFAPEC revendique-t-elle la prise de mesures concrètes parmi lesquelles la remédiation immédiate, l’apprentissage d’une langue étrangère dès l’école fondamentale, etc. Le choix de l’école au deuxième degré du secondaire ou en primaire sont tout aussi importants que celui du premier degré des humanités, observe encore Bernard Hubien. « Le critère des choix pédagogiques des parents devrait être renforcé à l’inverse des distances. »
Les distances, justement. Il est intrusif de considérer uniquement la distance entre le domicile et l’établissement choisi, quand tant d’autres cas de figure sont possibles. En effet, le choix d’une école peut être consécutif au lieu du travail de l’un des parents. Aussi l’UFAPEC revendique-t-elle dans son mémorandum en vue des élections que les parents puissent « faire valoir une adresse de référence: domicile, travail ou grands-parents. » Un tel assouplissement correspondrait davantage à la réalité vécue par bon nombre de familles belges…
Angélique TASIAUX, source infocatho.be
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