Brussels Star

La Présidente du PE a affirmé l’importance pour l’Europe de se montrer à la hauteur des défis mondiaux. ‘‘Le monde a besoin d’une Europe à son meilleur. Nous avons besoin de cet espoir.’’

‘‘L’Europe est un choix; ce choix, des pays l’ont fait parce qu’ils avaient compris que l’union est notre plus grande chance. Nous avons choisi l’Europe.’’ Tel est le message que Roberta Metsola, Présidente du Parlement, a porté vendredi lors des conférences d’Estoril de 2022 à Lisbonne.

Dans son allocution, qui précédait de quelques jours son discours sur l’état de l’Union, la Présidente du Parlement a souligné que des décisions sont à prendre, et rapidement. ‘‘L’Europe a le pouvoir de transformer, mais il nous faut trouver le courage politique de faire ce pas en avant pour changer le monde. Nous le pouvons et nous le devons. Car si nous n’écrivons pas l’avenir, il sera écrit par d’autres plumes et la fin de l’histoire sera bien différente.’’

Au sujet de l’invasion illégale de l’Ukraine, pays souverain, la Présidente Metsola a déclaré: ‘‘Je suis fière de la manière dont l’Europe a réagi. Nous nous sommes placés aux côtés de l’Ukraine, nous lui avons fourni une aide militaire et un appui politique et diplomatique, nous avons accueilli des millions de personnes en fuite, nous avons débloqué des financements à un niveau inédit. L’initiative politique la plus marquante que nous ayons prise a été d’accorder à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne, car l’Ukraine a besoin d’espoir. L’Ukraine se bat pour l’Europe et nous ne nous détournerons pas de ce combat.’’

S’agissant des mesures à prendre pour remédier à l’inflation, elle a expliqué: ‘‘Les citoyens se demandent avec inquiétude comment ils paieront leurs factures et finiront le mois, et quel monde ils laisseront à leurs enfants. L’Europe doit se montrer à la hauteur du défi. Qu’il s’agisse du coût de la vie, des prix de l’électricité, du changement climatique, de la défense ou de la sécurité alimentaire, nous ne pourrons aller de l’avant que si nous sommes unis. Il est des décisions que nous pouvons prendre maintenant pour limiter les conséquences: plafonnement des factures, amélioration de nos systèmes de tarification ou découplage du prix de l’électricité de celui du gaz – le but étant d’alléger les pressions immédiates pendant que nous mettons en place des stratégies de long terme. Si nous attendions le bon moment pour aller vers ‘plus d’Europe’, ce moment est arrivé, ici et maintenant.’’

‘‘L’Europe, pour survivre, a besoin que nous nous battions pour elle, que nous cessions de la tenir pour acquise, que nous en comprenions et expliquions les avantages, que nous fassions reculer ceux qui ont décidé de la saborder, que nous soyons capables de la réformer et de réinventer notre projet’’, a-t-elle souligné.

Conformément aux conclusions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, la prochaine étape devrait être la mise en place d’une convention. ‘‘L’objectif est de garantir que nous continuions à discuter afin de laisser à la prochaine génération une Europe en ordre de marche. Nous ne pouvons nous laisser freiner par une bureaucratie trop pesante pour relever les défis, ni permettre à des intérêts particuliers de prévaloir. La dernière grande réforme a été l’œuvre de la génération précédente. Nous savons que ce qui a fonctionné une fois pour l’Union des 15 a ses limites pour l’Union des 27 et ne sera pas adapté à l’Union des 32 ou des 36. L’heure est venue d’agir.’’

Malgré les nombreux changements et les dures réalités auxquels le monde est confronté, Roberta Metsola a conclu en affirmant: ‘‘Je suis optimiste. Je suis convaincue que parce que l’Europe existe, le monde d’après sera meilleur que celui que nous laissons derrière nous. Je suis pleine d’espoir en l’avenir, en la prochaine génération. Je crois aux possibilités que recèle notre époque et lorsque je regarde les jeunes de toute l’Europe, je sais que l’avenir sera radieux.’’