Brussels Star

Sur la Place d’Armes, à Namur, la « Belgian Gallery », nous présente, jusqu’au samedi 22 janvier, « Iconic », nous dévoilant des icônes, sujets/objets de référence, propulsées grâce aux médias, mais devenant, avec le temps, de simples images, qui s’effacent ou qui continuent à vivre dans la ronde des générations, sans plus qu’on s’attarde réellement sur elles.

Les icônes rentrent alors dans l’univers du divin, du symbole, du héros, …

Mais lorsque ces icônes servent de médium à une nouvelle génération d’artistes, un nouveau tourbillon de vie est insufflé en elles, qui les rend encore plus « iconiques ».

Cette exposition présente des oeuvres de Pascal Bernier, Michael Dans, Stefan de Jaeger, Jean-Luc Moerman, Félicien Rops, Luna Verleysen, …

Rentrons dans le monde de l’imaginaire collectif et de l’enfance, avec deux artistes épinglés pour vous :

*** Jean-Luc Moerman

Tatouant les oeuvres d’art d’un trait fluide se propageant comme des racines en réseau veineux sur des objets ou figures mythiques/iconiques les entourant, les enveloppant et les couvrant pour faire ressortir leurs formes et plonger le spectateur dans une vision nouvelle de ses images familières, qui ne laissaient plus en lui que l’impression du déjà vu.

Son trait est un révélateur utilisant un langage universel, le tatouage.

Et là, le monde de l’Art s’offre à la fluidité de son trait, le monde de Evelyne Axell​, Paul Delvaux, Félicien Rops, Pierre-Paul Rubens, …

… Mais aussi le monde des objets, comme la fusée de « Tintin », les voitures, les billets de banque, les couvertures de magazines, …

*** Michael Dans

Un artiste qui fait preuve d’une fine analyse des objets et des attitudes familières du monde de l’enfance et de        « L’Attachement ».

Ses dessins sont puissants par le sujet et le format, mais aussi par la technique employée.

Pour certains dessins, le support est noirci à l’encre et l’image est grattée, délavée pour revenir sur la blancheur des regards. Blancheur qui nous renvoie vers le monde de l’enfance qui devrait être un moment de « pureté »,  d’ « innocence » dans notre imaginaire collectif.

Le thème de l’ours en peluche est peut-être la représentation la plus iconique de l’enfance mais ici une dimension particulière lui est conférée, « L’Attachement », les gestes simples d’amour …

… Et comme disait Charles Baudelaire : “Ce qui est créé par l’esprit est plus vivant que la matière.”

Ouverture : jusqu’au 22 janvier 2022, les samedis, de 14h à 18h, ou sur rendez-vous . Entrée libre. Obligation sanitaire : port d’un masque buccal. Contacts : 0486/82.52.10 ou info@belgiangallery.com. Site web : http://www.belgiangallery.com.

A souligner que la « Belgian Gallery », créée par deux Namurois, Pierre Babut du Mares et François Golenvaux, est également présente à Ixelles (Rue de Florence, 39) et à Knokke-leZoute (Zeedijk, 743).

Article et photos © Murielle Lecocq