En Salles de Cinéma, cette Semaine, à Bruxelles, Liège et Namur

*** Mike Burden s’oppose au « Klan », dans « Burden » (Andrew Heckler/USA/129′) :
Mike Burden est baptisé par le révérend Kennedy, dans « Burden » (Andrew Heckler)



« Ce furent beaucoup de nuits blanches et de stress dans l’espoir d’obtenir un financement. J’ai eu la chance d’avoir ces acteurs incroyables, avec lesquels j’avais partagé ma vision. Partageant ma passion, ils rencontrèrent, également, les vraies personnes. Tous ces acteurs sont venus jouer pour moi, rendant mon travail beaucoup plus facile. Vingt-deux ans après les faits réels, ce processus de création m’avait mis en confiance. »
*** « Berlin Alexanderplatz » (Burhan Qurbani/All.-P.B./2020/183′) :
Présenté, le mercedi 29 juillet, en Soirée d’Ouverture, à Bruxelles, de la 9è édition de l’ « L’Heure d’Eté Film Festival », « Berlin Alexanderplatz » est à l’affiche de nombreux Cinémas. (** cfr. en fin d’article)
Synopsis : « Berlin, aujourd’hui. Francis, 30 ans, est un réfugié de Guinée-Bissau qui se retrouve dans la capitale allemande après avoir traversé illégalement la Méditerranée sur un bateau. Seul survivant du voyage, il se rend vite compte que gagner sa vie honnêtement en tant que réfugié apatride sans papiers est pratiquement impossible… »


A. Schuch & W. Bungué dans « Berlin Alexanderplatz » (Burhan Qurbani) © « eOne Germany »
Ayant entrepris, dès 2002, des études de réalisation de fictions, à l’« Académie du Cinéma du Bade-Würtemberg » et réalisé 4 courts-métrages, il signe, en 2010, « Shahada » (All./89′), qui, pour un 1er long, reçoit, en 2010, le « Chistera du meilleur Film », au « Festival international des Jeunes Réalisateurs », de Saint-Jean-de-Luz, étant sélectionné pour la « Berlinale ».
« Berlin Alexanderplatz » est une nouvelle adaptation du roman culte d’Alfred Döblin (1878-1957), édité en allemand, en 1929 et en français, par « Gallimard », en 1970, avec une réédition, en 2009.
Félix Lefebvre & Benjamin Voisin dans « Eté 85 » (François Ozon) © « Diaphana Distribution »
Synopsis: « L’été de ses 16 ans, Alexis, lors d’une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé héroïquement du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l’ami de ses rêves. Mais le rêve durera-t-il plus qu’un été ? L’ ‘Eté 85’… »

« Eté 85 » (François Ozon) © « Diaphana Distribution »
Pour son 19è long-métrage, François Ozon a adapté un roman de l’écrivain anglais Aidan Chambers, « Dance on my Grave » (édité en français, en 1983, sous le titre « La Danse du Coucou »), qui l’avait bouleversé lorsqu’il avait 17 ans, le récit d’une attraction fatale entre deux garçons. A l’époque où il avait lu ce livre, François Ozon pensait que s’il devenait, un jour, cinéaste, son 1er long-métrage lui serait consacré… Il nous a fallu attendre quelque peu, mais il est, enfin, passé à l’acte…
Son film « Huit Femmes » (Fra.-Ita./2002/1114), qui, en 2003, nommé 11 fois aux« César », un record, remporte le « Prix Lumières du meilleur Réalisateur », et, en 2002, le « Prix des Lecteurs du Jury du ‘Berliner Morgenpost’ », à la « Berlinale », ses huit actrices se partageant le « Prix du Cinéma européen pour la meilleure Actrice ».
Trois Avis de la Presse, pour « Eté 85 » :
– par
Un film magnifique sur le premier amour ».– par
L’adolescence, le sentiment amoureux, la mort, la puissance de l’écriture cinématographique au cœur de l’un des meilleurs films du cinéaste. Un film entêtant comme une chanson de l’été. »– par
Coup de cœur pour une œuvre à la fois insolemment jeune et profondément adulte, superbement mise en scène et toujours incarnée. »
Félix Lefebvre & Benjamin Voisin dans « Eté 85 » (François Ozon) © « Diaphana Distribution »
Lisons, aussi, l’analyse de Stéphane Leblanc, pour« 20 Minutes» : « Après ce confinement qu’on a traversé, il y a un côté retour à un paradis perdu, à l’époque bénie d’avant le ‘Covid 19’ et d’avant le sida. Deux maladies qui nous ont extrêmement perturbés, notamment sur le plan de la sexualité, et ce dans toutes les sociétés. Voir ce film aujourd’hui prend une valeur assez forte. C’est une histoire d’amour avec ses attirances et ses désillusions qui peut toucher tous les couples, tous ceux qui ont vécu une passion amoureuse, qu’on soit adolescent ou qu’on soit plus âgé. »

François Ozon en promotion de son dernier film « Eté 85 »
Rapportons, enfin, le propos de François Ozon, ancien élève d’Eric Rohmer (1920-2010) :« Je ne veux pas faire de l’homosexualité un sujet en soi. Le fait que ce soit une histoire entre deux garçons n’a aucune incidence. Ce sont juste des personnes qui éprouvent du désir et que ce soit deux garçons, deux filles, un garçon et une fille, cela n’a pas beaucoup d’importance… Je ne fais pas un cinéma très genré, je pense. Souvent je me dis, tiens, j’aurais pu raconter cette histoire en changeant les sexes de tel ou tel personnage. Cela m’arrive, d’ailleurs, de les changer en cours d’écriture de scénario… J’ai envie de me confronter au monde et de m’en inspirer. Avoir cette ouverture sur le monde, c’est quelque chose qui fait partie de ma manière de travailler. »
*** « Un Fils » (Mehdi M. Barsaoui/Tunisie-Qatar-Liban-Fra./2019/96′) :

Lambert Wilson, en Charles de Gaulle, de Londres, dans « De Gaulle » (Gabriel Le Bomin)
Synopsis : « Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance… »
Trois Avis de la Presse:
– par
Un biopic ambitieux réalisé comme un thriller politique et ménageant une vraie tension dramatique. »– par Albert Bolduc, « Positif » : « Une œuvre ambitieuse qui, grâce au lyrisme dont elle témoigne souvent, échappe au piège de la facture télévisuelle appliquée. »
Isabelle Carré (Y. de Gaulle) et Lambert Wilson (C. de Gaulle), dans « De Gaulle » (G. Le Bomin)
A noter que « De Gaulle » révèle, pour beaucoup, l’énergie déploiée par Yvonne (1900-1979) et Charles De Gaulle (1890-1970 ), pour prendre soin de leur troisième enfant, Anne (1928-1948), qui, étant trisomique, décèdera d’une broncho-pneumonie, trois ans après la signature de l’armistice.

L’exode, avec Anne et Yvonne De Gaulle, dans « De Gaulle » (Gabriel Le Bomin)
Lisons, aussi, l’analyse de Philippe Ridet pour « Le Monde » : « Gabriel Le Bomin met en scène ‘l’homme du 18 juin’… et le mari et père de famille, mêlant la grande et la petite histoire… En choisissant ‘l’homme du 18 juin, Gabriel Le Bomin et sa scénariste, Valérie Ranson Enguiale, n’ont pas seulement fait le choix prudent de limiter l’action du film à la période allant des mois de mai à juillet 1940, en évitant de se lancer dans une lourde fresque historique. Ils ont aussi épinglé de Gaulle,… à un moment de sa vie où, à 50 ans, fragile et romanesque, il doute de son destin. »
Soulignons que ce film didactique, a reçu le « Swann d’or du meilleurActeur », pour Lambert Wilson, au« Festival du Film de Cabourg »).
*** « La bonne Epouse » (Martin Provost/Fra./2019/105’) :
J. Binoche, Y. Moreau & N. Lvovsky, dans « La bonne Epouse » (Martin Provost)
Synopsis : « Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?… »
Trois Avis de la Presse :
– par
Cette comédie remonte le moral tout en défendant la cause des femmes. »– par
Entre légèreté et gravité, le réalisateur aborde frontalement des sujets comme l’identité ou la sexualité, avec un petit vent de folie cathartique. »– par Marie Sauvion, pour « Télérama » : « Actrices étincelantes, réalisation intelligente : une réussite. »
Plus léger que les films qui précèdent, « La bonne Epouse » est une comédie agréable à découvrir, mais qui, néanmoins, porte en elle un aspect historique qui pourrait étonner de nombreux jeunes, à savoir la rigueur excessive qui existait dans nos internats, en France et en Belgique, à l’époque où leurs grands-parents étaient étudiants.
Lisons aussi ce que Martin Provost déclara à la rédaction d’ « AlloCiné » : « Je ne savais pas exactement ce qu’était une ‘école ménagère’, mais entendant une dame de 80 ans me parler de son expérience, j’ai vu des images défiler. Avec ma co-scénariste Séverine Werba, nous avons tout de suite lancé des recherches. Oui, il y a bien eu une époque où l’on enseignait aux jeunes filles à devenir des épouses parfaites. Autour de nous, des témoignages directs attestaient de cette époque révolue et en même temps pas si lointaine. Aux archives de l’ ‘INA’ (en France, l’ ‘Institut National de l’Audiovisuel’/ndlr), nous avons même déniché des documentaires étonnants sur ces écoles. Je me souviens de ma stupeur quand une présentatrice de l’époque… racontait avec beaucoup de sérieux qu’une repasseuse, digne de ce nom, ne pouvait terminer ses deux années d’apprentissage que par la chemise de ‘monsieur’, qui consacrait en elle la bonne épouse. »
*** « Yakari, la grande Aventure » (Toby Genkel & Xavier Giacometti/Fra.-All.-Bel./2019/78′) :
Synopsis : « Alors que la migration de sa tribu est imminente, Yakari le petit Sioux part vers l’inconnu pour suivre la piste de Petit-Tonnerre, un mustang réputé indomptable. En chemin, Yakari fera la rencontre magique de Grand-Aigle, son animal totem, de qui il recevra une superbe plume… et un don incroyable : pouvoir parler aux animaux. Seul pour la première fois, sa quête va l’entraîner à travers les plaines, jusqu’au territoire des terribles chasseurs à peaux de puma… »
Assurément, ce dessin animé long-métrage, attendu depuis de nombreuses semaines, conseillé à partir de 6 ans, est à découvrir en familles, dès ses avant-premières le samedi 08, à 14h, au « Caméo », à Namur, la projection étant précédée d’un quizz ludique, ainsi qu’à 15h30, au« Vendôme », à Ixelles et à 14h, à l’ « UGC-De Brouckère », à Bruxelles, et le dimanche 09, à 14h, au « Sauvenière », à Liège, la soirée commençant par une rencontre vidéo avec « Derib » (Claude de Ribaupierre), dessinateur suisse, co-créateur (avec le scénariste suisse « Job » {André Jobin}) de « Yakari », ainsi qu’à 16h40, à l’« UGC-Toison d’Or », à Ixelles, à 13h, 15h, 17h10 & 19h, au « Cinéma Aventure », à Bruxelles, et (heure non précisée) au « Kinepolis », à Laeken.

« Yakari, la grande Aventure » (Toby Genkel & Xavier Giacometti)

** En cette période de crise sanitaire, les Cinémas publient leurs programmes de semaine en semaine. Aussi, il nous est impossible d’écrire quels films seront encore à l’affiche le mercredi 12 août août. Par ailleurs, rappelons l’obligation du port du masque.
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