Brussels Star

 

Un enseignement du Lycée Dachsbeck a été viré pour des propos tenus sur Facebook il y a environ 20 mois. Ceux-ci se présenteraient comme tels : : « Pourquoi choisir la religion qui se caractérise par le plus haut taux d’analphabétisme et qui possède le plus grand nombre de pays sous-développés et arriérés… ? »

La sanction première fut de deux ans de suspension, avant que la Ville de Bruxelles décide finalement de licencier l’enseignant pour « propos islamophobes et racistes » ainsi que pour « violation du décret de 1994 définissant la neutralité de l’enseignement de la Communauté ».

Le professeur se voit ainsi plongé dans une précarité certaine, ne touchant ni salaire ni allocation de chômage. La seule faveur lui ayant été accordée est de pouvoir conserver ses droits à la pension.

De plus, de nombreux anciens élèves rapportent que les propos parfois poignants de ce professeur ne s’inscrivaient que dans un discours généralement fort, et que ses critiques, en général, ne concernaient pas l’islam en particulier, mais bien toutes les religions, en tant que dogmes et système politiques. Des critiques bien plus véhémentes ont été entendues au sujet de la religion catholique par exemple. C’est en tant qu’historien qu’il s’attaquait à tout système de domination et de pouvoir.

Enseignant depuis plus de quinze ans, il a été viré pour une cinquantaine de mot dans un commentaire sur Facebook. Il tente désormais de saisir le Conseil d’Etat afin d’obtenir une annulation de la sentence, et c’est face à Marc  Uyttendaele, avocat de la Ville de Bruxelles, qu’il va devoir mener sa lutte.

 

Shervin LABANI