« Leo » à Champaka
« Léo », à « Champaka »
Quelques mois après la fin d’ « Europalia », le Brésil est à nouveau mis à l’honneur à Bruxelles, grâce à la « Galerie Champaka » – sise à hauteur du Grand Sablon, au N° 27 de la rue Ernest Allard -, qui nous propose, jusqu’au 05 novembre, l’expo-vente « Survivants », présentant nombre de planches originales dues au talent de « Léo » (Luis Eduardo de Oliveira), né en 1944, à Rio de Janeiro.
Diplômé, au Brésil, comme … Diplômé, au Brésil, comme … ingénieur mécanicien, « Léo » arrive à Paris en 1981, attiré par la bande dessinée franco-belge, si difficile à trouver dans son pays.
Ainsi, il a 20 ans, lorsqu’il découvre « Tintin », publié en noir-et-blanc dans un quotidien brésilien. Là bas, pas d’albums BD, … mais de simples publications sur papier journal que l’on jette directement après lecture.
En 1976, chez un ami dessinateur, il découvre des exemplaires de « Métal Hurlant », « Pilote », …, qui le fascinent. Passionné par les extra terrestre, il signe une courte BD de sciences-fiction dans une publication locale, vendue en kiosques, … sans succès!!! …
Dès lors, nous le retrouvons en France, où son talent est découvert par « Rodolphe » (Daniel Rodolphe Jacquette/Fr./°1948). Avec lui au scénario, il dessine « Trent », qu’il publie, en 1991, chez « Dargaud », son seul éditeur, à ce jour.
Une exception sans suite, pour publication au Brésil, « Dargaud » revend ses droits à un éditeur italien… Un échec!!! …
Influencé, au cinéma, par « Allien » et ses androïdes (robots construits à l’image d’un être humain), et en BD, par « Valérian », dessiné par Jean-Claude Mézières (Fr./°1938), « Léo », en 1993, lance, en solo (scénario, dessins et coloriage), Kim et ses autres héros à la conquête de planètes lointaines : »Aldébaran », en cinq albums, « Bételgeuse », en cinq volumes également, et « Antarès », enfin, en quatre tomes.
Arrivent Manon, une Française de 18 ans, et onze jeunes âgés de 14 à 19 ans, venus d’Allemagne, du Brésil, de Chine, des Etats-Unis, du Maroc et de Serbie. Six jeunes gens et six jeunes-filles qui, embarqués, six mois durant, dans un vaisseau spatial, doivent atterrir sur la planète GJ1347-4 où ils évoluent dans une sorte de jungle amazonienne, au contact d’Holorans, créatures mi-humaines, mi-félines. Victimes d’un saut dans le temps, ils affrontent une faune et une flore fantastiques.
Ce sont les « Survivants », dont le 3ème épisode, sur 5 prévus, vient d’être publié (« Dargaud »/48 p./quadrichromie/11€99), … à l’origine de cette sympathique exposition-vente, tout en chacun pouvant acquérir un original (entre 100€ et 1800€ la planche).
C’est en découvrant « Blueberry », dessiné par Jean Giraud (Fr./°1938), que « Léo » prit plaisir à dessiner un cheval, des vagues, …, en excellent autodidacte qu’il est, n’ayant jamais fréquenté aucune école des beaux-arts, ni à Rio, ni à Paris, où il vit aujourd’hui avec son épouse, d’origine portugaise, avec qui il aime écouter du jazz et de la musique traditionnelle brésilienne, ne reniant aucunement ses racines.
Appréciant la ligne claire, chère à « Hergé » (Georges Remy/Bel./1907-1983), il a en commun avec le créateur de « Tintin » de n’avoir jamais voyagé, ni aux Etats-Unis, ni en Amérique latine, à l’exception du Brésil, bien sûr, ni en Afrique, …, même si, parmi ses titres publiés, l’on retrouve cinq volumes intitulés « Kénya » et deux autres « Namibia – Kénya ».
S’il souhaiterait prendre un peu le temps de vivre, « Léo » ne peut s’arrêter de produire des BD. Et quand il ne les dessine pas, il en écrit le scénario. Ainsi, avec Corine Jamar (Bel./°1962), il vient de signer le scénario de « Mermaid Project », dessiné par Fred Simon (Fr./°1967).
Alors, n’hésitez pas à retrouver ce grand bâtisseur d’univers, mettant en scène de jeunes héros évoluant dans des mondes envoûtants, en vous rendant, au plus tôt, chez « Champaka ».
Yves Calbert.
Brussels Star 
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