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SABINE LARUELLE: TRISTESSE ET ADMIRATION
L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans le ciel politique de la rue de la Loi hier. Sabine Laruelle abandonne sa vie politique en mai et ne sera pas candidate aux prochaines élections depuis la province de Namur. Elle qui en est à sa troisème législature. Elle est élue depuis 2003 et il n’y en aura pas quatre.
Rarement un ministre des agriculteurs, PME, classes moyennes et indépendants aura fait tant pour ceux qu’elle avait sous sa compétence. Il faut dire qu’elle revenait de loin. Le statut social des indépendants a été considéré comme négligeable par de nombruex gouvernements depuis l’après-guerre, rendant le système social inique, discriminatoire, lourd et créateur de drames sociaux et humains.
Le grand mérite de Sabine Laruelle aura été d’oser humaniser le système, de le rendre plus praticable pour tout un chacun, même sans gros revenus. De donner protection et futur à des indépendants dans la difficulté car lorsqu’on entreprend la réussite n’est pas toujours au bout des nombreux efforts accumulés et des nombreuses heures passées à la tâche.
Sabine Laruelle aura eu le mérite de tenir tête à des socialistes arc-boutés à leurs vieilles chimères de primauté ouvrière et de considération des indépendants comme profiteurs, voleurs et privilégiés. Avec Sabine Laruelle, le monde des indépendants a retrouvé dignité, considération et mérite.
C’est réellement une grande dame du gouvernement et du Mouvement Réformateur, un espoir de demain qui a décidé de partir, probablement fatiguée par une lutte incessante pour obtenir des avancées significatives dans un gouvernement souvent plus favorable aux assistés qu’à ceux qui sont acteurs de leur propre vie.
C’est avec grande tristesse que notre journal lui dit au revoir et lui voue la gratitude de la population pour le grand travail accompli. Avec tristesse mais aussi une admiration poussée pour ce que cette grande dame de la politique aura réussi en dix ans à force de volonté, de courage, d’abnégation et de sens des autres.
A l’heure où, sur la pointe des pieds elle nous dit au revoir, elle laisse un mouvement réformateur orphelin, en province de Namur notamment. Nul doute qu’une pointure comme Richard Fournaux, qui attend patiemment son retour sur la scène politique nationale après son double acquittement parviendra à redonner des couleurs au MR namurois après ce départ tellement triste, tellement inopiné qu’il laisse un sentiment d’abattement chez beaucoup. Mais n’est ce pas le talent des grands politiques que de savoir partir au bon moment ?
Merci pour tout, chère Sabine Laruelle. Les indépendants, classes moyennes, professions libérales ne vous oublieront pas!


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