Notre éditeur vous parle: 100 ans après

Miguel-Damien DESNERCK, éditeur du quotidien brussels-star.com

Miguel-Damien DESNERCK, éditeur du quotidien brussels-star.com

100 ans après !

logo201418 

La Belgique fut ce lundi le phare d’une attention internationale pour commémorer la grande guerre. Nul doute qu’une nouvelle fois l’on a parlé de notre petit pays, capitale de l’Europe aux 4 coins du continent. Il suffisait de voir les chefs d’Etat présents pour voir l’importance de ces cérémonies.

Ceci étant, revenons cent ans en arrière.Le  4 août 1914, la Belgique était neutre. Elle a été entraînée dans cette guerre meurtrière parce que les forces allemandes ont violé sa neutralité. A leur tour les Allemands sont entrés en guerre  parce que fin juin, le funeste engrenage des alliances s’est mis en branle de manière irrémédiable, laissant peu de place à la diplomatie suite à l’assassinat de Sarajevo.Ce fut comme une machine infernale qui fut enclenchée et rien ne put larrêter. Allemagne, Austro-Hongries, Russie d’un côté et de l’autre France et Grande-Bretagne.

Il est bien de faire des commémorations -auxquelles d’ailleurs on devrait associer plus la population- comme hier à Liège-Cointe (où on avait soigneusement éliminé chaque habitant ou à Mons où le public put quand même se rendre grande place) mais il serait encore mieux de tirer les leçons des funestes alliances militaires.

Aujourd’hui, pour parler vrai l’enclenchement des alliances est encore un danger potentiel pour la sécurité du continent. En effet, pour donner un exemple concret, l’OTAN se comporte avec la Russie comme si nous étions toujours en guerre froide. On méconnait grandement l’âme russe et sa culture.

Or, la Russie n’a à aucun moment menacé les pays européens par une politique expansionniste. Le confit qui oppose la Russie à l’Ukraine est en quelque sorte une affaire interne, un conflit entre peuples slaves-frères qui ont partagé la même histoire et sont entremêlés, comme l’est notre population belge d’ailleurs.   Le parti pris de l’Union Européenne pour l’Ukraine est injustifié et néfaste de par les sanctions que l’UE impose économiquement à ce grand pays boréal. Les forces qui ont pris le pouvoir en Ukraine sont loin dêtre démocratiques et irréprochables et pourtant elles ont obtenu le soutien des chancelleries européennes.

L’UE et l’OTAN imposent à tous les pays européens de prendre vis à vis de  la Russie des sanctions économiques qui auront un impact direct, par retour sur nos économies nationales et sur nos emplois. Dans le fond, ces sanctions ne serviront à rien.

En se permettant ce parallèle, c’est avec de telles attitudes que la première guerre  mondiale se déchaîna.

Il en va de même avec Israël, confrontée dans son environneent immédiat à des forces -dont un mouvement ouvertement terroriste de fous de Dieu qui prend en otage sa population- qui menacent jusqu’à son existence-même. L’histoire de l’Etat d’Israël depuis 1948 est ainsi faite qu’elle a dû lutter contre sa destruction, simplement pour avoir le droit d’exister. Comme à l’époque romaine, c’est le delenda Carthago. Israël doit se défendre ou être détruite purement et simplement.

La manière dont les Etats européens, et l’opinion publique internationale jugent Israël et prennent contre ce pays des sanctions économiques est affligeante. On a parlé, quelle folie !, notamment d’affubler certaines denrées d’un label « territoires occupés », expression qui peut être soumise à caution historique.

La paix entre les nations est un bel idéal à poursuivre en tous temps.Cependant, il faut être vigilant à ce que les alliances, souvent motivées par les objectifs de quelques uns, de viennent menacer irrémédiablement une paix durable, come ce fut le cas en 1914 pour des motifs futiles au regard de la tragédie qui fut enclenchée durant 4 ans.

 

Miguel D. DESNERCK

 

Laisser un commentaire