TU QUOQUE, FILI MI

tuquoque

Le billet de POL HEMICK qu’il présente régulièrement, donnant son avis de polémiste et de critique sur l’actualité de notre pays, toujours avec humour.

« Toi aussi, mon fils ! » fut le cri de douleur de Caius Julius Caesar en apercevant son fils adoptif parmi ses assassins… tel pourrait être le cri des idéologues proches des revendications d’une bonne partie du peuple belge à l’annonce de « l’accord technique » signé par le dirigeant de « La Droite » avec le particule (J’ai hésité sur l’orthographe !) d’extrême-gauche arabophile « Egalitaires » et le mouvement nazislamiste « Debout les Belges ». Ce rapprochement n’est pas anodin car il y a du César (Non ! Non ! On ne parle pas de la nourriture de ses deux chiens…que j’en profite pour saluer.) dans Mischaël Modrikamen, premier mentor d’Aldo Mungo, le Brutus de notre histoire ! « Patricien » mais lié aux milieux plébéiens (Son père était dans le giron socialiste !), celui qui incarne pour tous aujourd’hui le « pépé » belge s’est opposé à la dictature politico-médiatique, qui exigeait de lui de renier ses idéaux, avec autant de vigueur que son avatar de jadis s’est opposé à Sulla, qui lui demandait de répudier son épouse. Entreprenant alors une carrière politique, il joue à la fois des milieux d’argent (« Petits porteurs Fortis » pour le premier et « Crassus » pour Jules) et exploite les mécontentements populaires (« Mouvances anti-islamistes » pour l’avocat d’affaires et « la conjuration de Catalina » pour l’autre). Ayant adopté Mungo dans sa famille politique, il fut trahi par lui.

En effet, ce dernier – Individu peu recommandable, condamné depuis pour escroquerie – se détacha du Parti Populaire et, ayant dérobé un listing des membres, en entraîna plusieurs dans son sillage pour fonder une dissidence. D’idées nouvelles, point ! C’était un copié/collé du programme du P.P. Pour se différencier, il lui fallait bien trouver quelque chose, alors il inventa des « malversations » commises soi-disant par celui qui l’avait mis sur les rails politiques et se répandit en faux bruits… La Justice ne s’y laissa pas prendre et le fit donc répondre de « dénonciation calomnieuse » ! De plus – Allez savoir pourquoi ! – certains fouineurs, faisant profession de toujours chercher une aiguille dans une botte de foin, se demandaient si cet individu, toujours tiré à quatre épingles, ne l’était pas – en état – avec des épingles de… Sûreté.

Jusque là, pas de quoi pondre un article : si la tête était pourrie, la plupart du reste du corps était consommable et l’on pouvait espérer que le choix de l’électeur séparerait le rebut des parties saines : car la majorité des candidats de « La Droite » sont des gens honnêtes, fidèles aux idées officiellement exposées dans la plateforme de leur parti.

Mais voilà que, quelques jours avant le scrutin, on apprend la signature de ce fameux « accord technique » ! Il consiste, pour des petits partis, à se réunir artificiellement afin d’atteindre le seuil éligible de 5% des voix. On me dit que chacun d’eux garderait fidèlement ses idées propres en cas de victoire… mais l’ennui est que l’élu sera celui qui, entre les trois partis, aura récolté le plus de votes. Ainsi, par exemple, si le seuil éligible de 5% est de 1.000 voix et si « La Droite » récolte le suffrage de 465 électeurs, « Egalitaires » de 69 et « Debout les Belges » de 466, c’est un candidat du parti nazislamiste qui siègera… grâce à l’apport de gens ayant voté pour un programme de « droite populaire, anti-islamistes et philosémite de surcroît ». Une dizaines de candidats du parti « Egalitaires » l’ont parfaitement compris et – ne pouvant légalement se retirer des listes – ont appelé « à ne pas voter pour eux…ne voulant en aucun cas qu’un vote en leur faveur contribue, même un tout petit peu, à faire élire un membre de ces listes d’extrême-droite et ne voulant pas non plus être élus grâce aux voix récoltées par ces partis. » (« Métro » – 13/05/2014).

Nous saluons ici l’honnêteté intellectuelle de ces gauchistes extrêmes qui, de toute façon, entre « Debout les Belges » et « La Droite » n’avaient aucune chance ! Mais nous déplorons la gifle que Mungo s’apprête à infliger à ses partisans. En effet – Ne nous y trompons pas ! – les nazislamistes de « Debout les Belges » (Bien qu’avec un nom pareil, ce mouvement – en dehors d’un vendeur à la sauvette d’ananas présent à toutes ses manifestations – ne risque pas d’attirer les chômeurs de profession !) ont bien plus d’électeurs potentiels que « La Droite » et, dans la majorité des cas, c’est leurs candidats qui siègeront.

Degrelle aussi, pour – disait-il – faire « passer ses idées » (En fait, par goût du Pouvoir !), était prêt à s’allier avec le diable… On sait comment cela s’est terminé et où les rexistes qui ne se sont pas ressaisis dès sa trahison, qui ne sont pas morts sur le Front de l’Est et ont continué à le suivre aveuglément, ont abouti : pendant qu’ils croupissaient en prison, lui vivait la dolce vita en Espagne !

« Aut Caesar, aut nihil » (« Ou César, ou rien ») disait Borgia. Tel semble aussi la devise de Aldo Mungo… Espérons que, après le 25 mai, ses militants le démettent et qu’il ne soit plus que néant !

 

Pol Hémickh

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